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d’un mot par des preuves écrites tous les faux avancés et les rapports infâmes qui ont été lancés perfidement jusque dans ma propre famille, et semant ainsi la discorde entre le père, la mère et les enfants. Si c’est là de la charité chrétienne, je n’en veux plus dans ma soupe. Je trouve qu’elle est au rebours du bon sens.

La « Semaine Religieuse » ajoute aussi qu’il y a plusieurs autres publications malsaines et très dangereuses dans la ville de Montréal. On n’a donc pas encore appris dans les milieux ecclésiastiques que les idées marchent, et il est très possible qu’on ne l’apprenne que trop tard.

Je ne sais pas bien quelles sont les publications visées par l’organe, mais je ne serais pas étonné que le journal de Jules Fournier, « L’Action, » en fut du nombre.

En voilà un qui met des gants qui ne sont pas de soie, mais des gants de boxe.

Mais en dehors de tout cela, il y a une considération dont on ne tient pas compte en haut lieu. On n’a pas encore semblé s’apercevoir que l’on dit un peu partout (je parle ici de la classe instruite) tout ce que l’on pense.

Et je signe.

A. FILIATREAULT


Montréal, 1er Janvier, 1912.