PRÉAMBULE
E n’ai nullement
l’intention, en publiant
ces contes, de me
poser en littérateur ;
mon seul désir
est d’intéresser
mes lecteurs en
leur narrant des
histoires de leur
pays, où l’esprit
court les rues, bien
certain de trouver toujours et partout bon
gite et bon accueil dans toutes les familles
canadiennes-françaises, où le rire de bon aloi
est toujours le bienvenu. Il est notoire que
même dans les circonstances les plus tragiques
le Canadien français voit d’abord le côté comique
et en profite pour rigoler. C’est sa nature.
Il ne faut donc pas lui reprocher ce désir si
légitime de s’amuser, tout en ne causant aucun
tort à son prochain.
Je suis l’ennemi acharné de la réclame personnelle, mais j’ai vu un si grand nombre d’exotiques et d’indigènes qui se sont fait un piédestal de leur signature que je ne vois pas pourquoi je n’en ferais pas autant. Il paraît que ce n’est pas un crime puisque ceux qui ont pris ce moyen de parvenir sont arrivés aux honneurs et aux places lucratives. Voilà tout