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RECHERCHE DU FLUOR.

Après avoir acidulé 10 litres d’eau de Labarthe par de l’acide chlorhydrique bien pur, on a fait évaporer le mélange et chauffer avec soin le résidu pour rendre la silice insoluble. La masse sèche a été épuisée après son refroidissement par de l’eau contenant un peu d’acide chlorhydrique. La liqueur ainsi obtenue ayant été filtrée, on y a mêlé un excès d’ammoniaque. Il s’y est produit un léger précipité gélatineux, qu’on a rassemblé sur un filtre où il a été lavé à l’eau distillée à plusieurs reprises. Ce précipité a été ensuite introduit dans un creuset en platine, où l’on a mis un peu d’acide sulfurique pur, étendu de son volume d’eau. Le creuset a été recouvert avec une lame de quartz, dont l’une des faces était enduite d’un vernis de cire. Le vernis avait été enlevé sur quelques points au moyen d’une plume d’oie, de manière à mettre à nu le quartz. La face de la lame, qui ne communiquait pas avec l’intérieur du creuset, présentait sur son milieu une cavité qui a été remplie d’eau froide. On a fait chauffer doucement le creuset, afin que les vapeurs qui s’en dégageraient pussent agir sur les portions de la lame qui n’étaient pas protégées par la cire. On renouvelait de temps en temps l’eau froide contenue dans la cavité dont il a été question tout à l’heure. Au bout d’une heure, on a enlevé le vernis de cire et on a examiné la plaque avec attention. Cet examen n’a permis d’y découvrir aucun des traits qu’on y avait tracés, mais ces traits devenaient visibles lorsqu’on soufflait doucement avec la bouche sur la surface froide de la lame. Cette expérience démontre que l’eau de Labarthe renferme une trace de fluorures.

DOSAGE DE LA CHAUX.

Pour effectuer ce dosage, j’ai concentré 10 litres d’eau