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tiquement, par une fusée d’artifice, au moment où la cartouche descend du haut des airs, après avoir fait explosion.

Fig. 91. — Photo-éclair.
Fig. 92. — Appareil photographique établi sur un vélocipède.
Fig. 93. — Serre-joint de l’appareil fixé sur un vélocipède.

Cet étrange appareil photo-pyrotechnique, dû à M. Amédée Denisse, consiste en une toute petite chambre noire, cylindrique, ayant 12 lentilles espacées régulièrement sur une circonférence. Des cloisons évitent le croisement des rayons.

Le châssis, qui est à double enveloppe et cylindrique, supporte une pellicule sensibilisée que l’on place au centre de la chambre obscure. Un obturateur circulaire, percé de trous en regard des objectifs, fonctionne par son propre poids. L’obturateur est suspendu à une mèche d’artifice, que la fusée brûle au terme de son ascension. En retombant, il découvre et referme instantanément l’ouverture de la chambre obscure. La fin de cette même mèche actionne la détente du parachute, qui se déploie, et la fusée, retenue captive par une cordelette, est ramenée à son point de départ.

Le châssis, aussitôt recueilli, est enfermé dans une boîte obscure, jusqu’au moment de développer le cliché.

La photo-fusée opère en quelques secondes, sans avoir à redouter le tir de l’ennemi ; le parachute apparaît seul, comme un oiseau qu’il serait difficile d’atteindre avec un projectile.

Pour assurer la réussite, il ne faut négliger aucun des détails suivants : 1o employer des fusées chargées avec le plus grand soin ; 2o veiller à ce que la baguette de direction soit assez longue et bien droite ; 3o la cordelette doit se dérouler sans résistance, ni secousse.

Après l’épreuve prise en vélocipède, l’épreuve saisie par un cerf-volant ; après