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Fig. 454. — Moteur à gaz Baldwin.


en spirale presse sur l’extrémité opposée de la broche afin d’assurer le contact de la lame et de la molette ; le courant est ainsi fermé. L’interruption, et par suite, l’étincelle n’a lieu que lorsque la lame franchit une rainure, c’est-à-dire quitte brusquement l’un des pans de la molette pour prendre le contact du pan suivant. Ce dispositif a le grand avantage de maintenir continuellement les deux pôles dans le plus grand état de propreté. De plus, il permet de donner à l’arbre un mouvement de rotation très lent (il tourne en effet huit fois moins vite que le moteur). L’usure est donc aussi réduite que possible.

On a reproché, mais à tort, au système d’allumage de M. Durand de prélever une partie notable de la force du moteur pour actionner la machine électrique. La quantité de gaz consommée de ce chef, dans le cylindre moteur, ne dépasse certainement pas celle qui est nécessaire à l’alimentation d’un inflammateur à tube incandescent.

Passons aux moteurs étrangers.

Le moteur Baldwin (fig. 454), en usage en Amérique, se distingue par une grande simplicité.

La commande de toutes les soupapes de distribution se fait automatiquement ; et c’est le piston lui-même, qui, en découvrant l’orifice d’échappement, remplit l’office de soupape d’échappement.

Il n’existe donc dans le moteur Baldwin aucun des nombreux organes extérieurs qui se rencontrent dans les autres moteurs à gaz. Le cylindre est fermé aux deux extrémités. L’avant sert de pompe de compression du mélange de gaz et d’air, emmagasiné dans un réservoir renfermé dans le socle. Du réservoir le mélange se rend, tout formé, dans une chambre ménagée dans la partie postérieure du cylindre, en chassant devant lui les produits de l’explosion précédente.

Une paroi, de forme concave, percée d’un orifice, sépare la chambre de l’intérieur du