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Fig. 446. — Nouveau moteur Lenoir à deux cylindres, construit par MM. Rouart frères.


même temps qu’on simplifie la fabrication de l’arbre de couche. Les moteurs à gaz à deux cylindres se prêtent à cette disposition, car les explosions se produisant alternativement dans chaque cylindre, à un tour de volant d’intervalle, les manivelles motrices sont calées à 360° et se trouvent donc forcément dans un même plan, du même côté de l’axe de l’arbre coudé.

Les moteurs, à deux cylindres de la Compagnie parisienne du gaz se rapprochent beaucoup des moteurs Otto ; comme eux, ils ont deux cylindres séparés et un arbre de distribution, passant entre les deux cylindres. L’arbre de distribution commande le régulateur, les soupapes d’échappement et la soupape d’admission, comme dans les moteurs Otto.

La Compagnie parisienne du gaz avait installé à l’Exposition de 1889, un grand nombre de moteurs de 16 à 24 chevaux, pour actionner des dynamos, donnant ainsi une preuve éclatante de l’alliance possible du gaz et de l’électricité.

Parmi les autres machines à gaz, nous citerons, en France, les moteurs Ravel, Benz, Boulet, Berner, Durand ; puis, en Amérique et en Angleterre, les moteurs Baldwin, Dot et Otto-Crossley.

Dans les moteurs exclusivement voués au pétrole, nous distinguerons les moteurs Ragot et Dietrichs, l’un belge, l’autre français.

Tandis que les divers moteurs à compression actuellement en usage, sont à quatre temps, c’est-à-dire ne donnent qu’une explosion pour deux tours de volant, soit un coup de piston utile sur quatre, le moteur Ravel est à deux temps, et donne, par conséquent, une explosion par tour de volant, soit un coup de piston utile sur deux. Il résulte de cette disposition, pour ce moteur, les avantages suivants :

1° Pour un même volume de machine, la puissance obtenue est le double de celle que produisent les autres moteurs, à quatre temps ;

2° Sa marche présente une régularité qu’on n’a pu obtenir dans les autres moteurs qu’en accouplant deux cylindres ;

3° Comparé aux moteurs à quatre temps,