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Fig. 445. — Nouveau moteur à gaz Lenoir, construit par la Compagnie parisienne du gaz.
A, réservoir de gaz. — B, appareil électrique pour l’inflammation du gaz.


appareils, du moins en ce qui concerne les moteurs à un seul cylindre. Nous représentons dans la figure ci-dessus, le nouveau moteur Lenoir de la Compagnie parisienne du gaz.

L’allumage se fait au moyen d’une étincelle électrique ; le courant est fourni par des piles et une bobine d’induction.

Un arbre de distribution parallèle à l’arbre coudé, tournant deux fois moins vite que lui, comme dans le moteur Otto, commande la soupape d’échappement, placée à l’arrière du cylindre, par l’intermédiaire d’une tringle. Une autre tringle, parallèle à la première, et commandée de la même façon, transmet le mouvement à un doigt, qui, lorsque la vitesse est normale, vient buter contre la tige de la soupape d’admission. Ce doigt est articulé, et oscille sous l’action d’un régulateur à boules, commandé par courroie.

Le moteur Lenoir de la Compagnie parisienne du gaz est muni de glissières cylindriques, qu’il est nécessaire de démonter, pour visiter le cylindre ; mais le piston est ainsi parfaitement guidé.

Ce qui distingue surtout le nouveau moteur Lenoir des autres moteurs à quatre temps, c’est la forme particulière de sa chambre de compression, qui est rapportée à la suite du cylindre, au lieu d’être prélevée sur sa longueur. La pièce ainsi rapportée est munie d’ailettes de refroidissement, grâce auxquelles les parois intérieures de la chambre de compression et du cylindre, sont maintenues à une température beaucoup plus élevée que si elles étaient, comme dans les autres moteurs, refroidies par une circulation d’eau. L’action de ce réchauffeur, jointe à celle de la compression préalable (élevée 4 à 5 kilogrammes) a permis d’abaisser la consommation de gaz dans les moteurs Lenoir à 700 litres, même pour les plus petites forces.

Le moteur à deux cylindres de M. Lenoir, construit par MM. Rouart frères (fig. 446), diffère du type à un seul cylindre construit par la Compagnie parisienne, que nous venons de décrire.

Les deux cylindres sont entourés d’une chemise commune. Les deux bielles motrices attaquent une même manivelle. On supprime ainsi le palier intermédiaire, en