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Fig. 435. — Coupe du brûleur et des tuyaux d’échappement du gaz brûlé.


pendant toute la marche arrière du piston.

Voici, en résumé, la marche des différents organes de l’appareil.

L’air aspiré par a (fig. 435) pénètre dans le canal j du tiroir : le gaz arrive dans ce même canal par une série de petits trous, d, dans une direction perpendiculaire à celle de l’air : le mélange se fait donc intimement. De là, le mélange se rend dans le canal, l, qui débouche dans la chambre de compression, ménagée à l’arrière du cylindre entre le fond du piston et celui du cylindre. Le tiroir fait ainsi l’office de distributeur ; il remplit aussi celui d’allumeur. Pour cela, il est muni d’une chambre, l′ sans cesse alimentée de gaz pur, au moyen de différents petits canaux aboutissant à un conduit de gaz, b. Un brûleur permanent se trouve en b, au centre d’une cheminée. Lorsque le tiroir se déplace, le gaz contenu dans la chambre l′, s’enflamme, au contact du bec b ; on obtient ainsi, en quelque sorte un brûleur mobile. Le tiroir, dans son mouvement, transporte la flamme de b en l.

Pour empêcher que le brûleur mobile ne soit soufflé par les gaz comprimés dans le cylindre lorsque l’orifice l′ vient à dépasser la lumière l′, la chambre l′ est mise, au préalable, en communication avec le conduit l, par une série de petits canaux qui qui permettent au mélange comprimé de pénétrer progressivement dans la chambre l′. Il s’établit un équilibre de pression entre la chambre l′ et l’intérieur du cylindre, et, même, les gaz de la chambre l′ continuant de brûler dans un espace clos, augmentent de pression et sont violemment projetés vers l’intérieur du cylindre dès que l’orifice l′ dépasse l’orifice l. L’allumage est donc absolument certain, le bec b ne pouvant être soufflé par suite de son isolement du canal d’inflammation l. Il est à remarquer que l’allumage se faisant par le canal l, qui, forcément, ne contient que du mélange détonant absolument pur, puisqu’il sert à son admission, la certitude de l’allumage est doublement assurée.

M. Otto a résolu, le premier, le problème difficile consistant à enflammer du gaz à une pression élevée, à l’aide d’une flamme brûlant à la pression atmosphérique, c’est-à-dire au dehors. Sa solution, aussi heureuse