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Fig. 378. — Appareil de MM. Sautter et Lemonnier pour l’éclairage électrique des navires.
(A, machine à vapeur et B, machine dynamo-électrique.)


Lemonnier qui, dans l’installation électrique du navire de l’État, l’Indomptable, ont construit une machine à vapeur que nous représentons dans la figure 378, et qui ne dépasse pas la vitesse de 350 tours par minute.

La machine à vapeur est du système compound, à pilon. Tous les organes sont facilement accessibles, même pendant la marche. Un régulateur de vitesse est porté par l’arbre moteur.

Le nombre des lampes varie nécessairement, selon le tonnage du bâtiment. Il y a 500 lampes sur les grands paquebots transatlantiques, comme la Bourgogne, la Bretagne, la Champagne. Les paquebots ordinaires et les croiseurs, ont, ordinairement, 300 lampes. Les torpilleurs de ports de mer n’en ont pas plus de 25.

Le type de lampe employé est celui de 10 bougies. Leur intensité suffit pour les locaux bas et resserrés des navires. Pour les feux de signaux et de route, on emploie des lampes de 20 ou 30 bougies.

La lumière électrique ne sert pas seulement, à bord des navires, à éclairer leurs différentes parties intérieures. Sur beaucoup de bâtiments, on l’emploie encore à produire un grand faisceau lumineux, lequel, visible de très loin sur la mer, a pour but de le signaler, et d’éviter ainsi les abordages mutuels, le plus grand danger de la navigation actuelle. En éclairant la route par un foyer électrique assez puissant, on prévient bien des malheurs. C’est ce qui est aujourd’hui bien compris. Sur tous les grands paquebots, marchant avec l’effrayante vitesse qui leur est propre, des feux, à l’avant et à l’arrière, signalent au loin leur approche.

Dans un cas particulier, l’emploi d’un