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Fig. 341. — Dynamo, à armature supérieure, de la Société Edison, pour le transport de la force à distance, et machine réceptrice du courant.
D, dynamo. — R, réceptrice.


port de la force à distance, par l’électricité, des dynamos et des réceptrices, d’un type particulier, que nous représentons dans les figures ci-dessus.

La chute d’eau actionnant la dynamo dont nous donnons le dessin, envoie son courant, à distance, à la réceptrice, que nous figurons également, et l’électricité ainsi engendrée et transportée, peut servir à alimenter des lampes électriques.

Après ces explications théoriques, nous ferons connaître, à titre d’exemple, les cas réalisés jusqu’ici, de chutes d’eau utilisées pour le travail mécanique qui nous occupe.

La ville de Bourganeuf possède, depuis 1889, un éclairage électrique, pour lequel on a convenablement aménagé la chute d’eau dite de la Maulde, située en un lieu nommé les Jonauds, à un kilomètre environ de Saint-Martin-le-Château, et à quatorze kilomètres de Bourganeuf. La quantité d’eau que débite cette chute, même en été, étant très supérieure à celle dont on avait besoin, on s’est contenté d’en dériver une partie, au moyen de conduites en fonte, qui amènent l’eau, sous pression, jusqu’au moteur, situé à 31 mètres plus bas.

Ce moteur est une turbine à axe horizontal, dont la puissance maxima est de 130 chevaux-vapeur, lorsqu’elle tourne à la vitesse de 150 tours par minute, et qui transmet son mouvement à la machine génératrice, située au premier étage du pavillon, au moyen de deux courroies, qui attaquent directement les poulies de cette dernière.

La machine génératrice d’électricité est à haute tension, et à deux anneaux égaux, montés sur le même arbre, et excités par deux inducteurs rectilignes, parallèles à l’axe de rotation, et dont les quatre pôles sont entièrement libres.

La ligne est formée de deux fils (un pour l’aller, l’autre pour le retour du courant), posés sur des poteaux en sapin, garnis d’isoloirs en porcelaine. Le fil, en bronze sili-