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Fig. 107. — Pétard de dynamite, en charge allongée, fixé à la porte d’un fort.


trémité de la mèche. Si cette mèche n’est pas assez longue pour la sécurité du soldat, on taille un morceau d’amadou, long d’environ 5 centimètres ; on l’introduit dans la fente d’une feuille de papier, on place sur la feuille du pulvérin, et l’on enflamme l’amadou, qui se consume en 2 minutes et demie, met le feu au pulvérin, et par son intermédiaire, à la mèche du pétard de dynamite. Ce morceau d’amadou est désigné sous le nom singulier de moine (fig. 108).

Fig. 108. — Un moine, pour l’inflammation de la mèche des pétards.

La feuille de papier, A, est maintenue sur le sol, au moyen de quatre pierres ; le morceau d’amadou, B, est en contact, par sa base, avec le pulvérin, C, et ce dernier en rapport avec la mèche, D, aboutissant au pétard de dynamite.

Le second procédé présente moins de dangers. On appelle cordeau de mineur, ou bickfort, une double enveloppe en fils de chanvre roulés en spirales et en sens contraire, dans l’axe de laquelle on a versé de la poudre. La longueur du bickfort est d’environ 5 à 6 mètres. D’habitude, son diamètre est de 5 millimètres, et sa vitesse de combustion d’un mètre, en 90 secondes. Les soldats, ou les ouvriers, ont donc le temps, après avoir allumé le bickfort, de se mettre