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Fig. 103. — Les forts de Joux et de Larmont, dans le Jura.


de la fabrication de la dynamite, mais le ministère de l’intérieur examine avec soin les demandes faites par les futurs fabricants. Ces demandes doivent, en outre, être accompagnées d’échantillons, qui sont analysés dans les laboratoires de l’État. En un mot, les prescriptions des législations étrangères ne diffèrent que par des détails insignifiants de celles de la législation française.


CHAPITRE V

deux espèces de dynamites. — la dynamite inerte et la dynamite à base active. — invention et composition de la gélatine explosive ou gomme explosible. — la vigorite, la forcite, la dualine, la nitrolyte. — description d’une fabrique de gélatine explosive.

On vient de voir que la dynamite ordinaire est un mélange de nitro-glycérine avec du sable, ou toute autre substance poreuse. Si, au lieu d’ajouter à la nitro-glycérine une substance inerte, comme le sable, on y mélange un autre produit, explosif ou inflammable, comme du chlorate de potasse, on a une dynamite d’une puissance notablement supérieure.

On appelle dynamites à base inerte les dynamites mélangées de sable, et dynamites à base active les mêmes produits mélangés avec du chlorate de potasse, ou d’autres produits analogues.

Les bases actives connues jusqu’à ce jour, telles que l’azotate de potasse, le chlorate de potasse, le coton-poudre, la poudre elle-même, ont le grave inconvénient d’absorber l’humidité de l’air. En outre, ces dynamites ne sauraient être employées dans l’eau, puisque le simple contact de l’eau suffit à séparer la nitro-glycérine du chlorate ou de l’azotate de potasse.