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à vapeur à simple effet, dont les bielles agissent en poussant sur le bouton de la manivelle, et l’attaquant à 120° l’une de l’autre.

Dans chacun des cylindres se meut un piston, muni de la garniture de segments des pistons ordinaires. Les bielles, attachées d’un côté au fond du piston, sont articulées, à l’autre extrémité, sur le bouton-manivelle.

Fig. 80. — Machine Brotherhood (coupe).

La distribution se fait au moyen d’un tiroir circulaire, exactement équilibré. Ce tiroir jouit du mouvement de rotation de l’arbre moteur par la manivelle qui termine son axe. Il est percé de deux orifices, l’un d’introduction, l’autre d’échappement.

On comprend aisément le jeu du système : la vapeur arrivée dans la boîte du tiroir passe par l’orifice d’admission de ce tiroir dans le conduit qui le mène sur l’un des trois pistons. L’introduction de la vapeur dure tant que l’orifice d’admission du tiroir est en regard de l’orifice du cylindre. Le tiroir continuant sa rotation, l’orifice d’échappement vient se placer devant l’orifice du cylindre, et la vapeur qui a travaillé dans le cylindre passe par cet orifice, se dégage dans la boîte centrale des cylindres d’où elle s’échappe dans l’atmosphère. Le même jeu se reproduit pour chacun des 3 cylindres. On voit donc que les pistons travaillent à simple effet, et toujours par compression.

Ces machines sont munies d’un régulateur à force centrifuge, agissant sur une valve équilibrée. Le déplacement des masses du régulateur est transmis à la valve par l’intermédiaire d’un ressort, dont on règle à volonté la tension, de telle sorte que l’on peut donner exactement à la machine la vitesse que l’on désire.

Les avantages de la machine Brotherhood sont les suivants :

1o Fonctionnement à grande vitesse et sans vibrations ;

2o Emplacement réduit au minimum ;

3o Poids très restreint pour une force déterminée.

Cette machine est particulièrement employée pour faire fonctionner des machines dynamo-électriques et des pompes centrifuges.


moteur armington.

La société Edison emploie, à Paris, pour actionner ses machines dynamo-électriques, le moteur à grande vitesse Armington. Cette machine, de construction américaine, n’est autre chose qu’une machine de Lecouteux et Garnier horizontale.


machine locoge et rochart.

Nous donnons (fig. 81) un dessin de la machine horizontale à grande vitesse de MM. Locoge et Rochart. C’est une machine Compound à simple effet, c’est-à-dire que la vapeur n’agit dans le petit et le grand cylindre que sur une seule face du piston.

On reconnaît, à la seule inspection de la vue extérieure de cette machine, les organes ordinaires des machines Compound que nous