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che de l’équerre s’abaisse, la glissière s’avancera vers la droite, et inversement si l’oscillation de l’équerre se fait en sens contraire. Pour équilibrer une partie de la pression, le dos du tiroir est à griffes, et porte des rainures obliques donnant passage à la vapeur.

Pour faire varier la détente, la tête de la bielle porte une came de forme particulière, ff1. Elle est prise entre les deux branches d’une bielle double f3 qui vient s’articuler sur la tige F.

La bielle double porte entre ses deux branches deux petits galets, F1, F2. La bielle f4 est reliée avec le régulateur qui peut ainsi déplacer la bielle f3 dans un sens ou dans l’autre.

En marche normale, la bielle f3 est verticale, et la came va et vient entre les deux galets sans les toucher, si la vitesse augmente le manchon du régulateur monte et la bielle f2 est déviée vers la droite. La partie convexe de la came vient alors rencontrer le galet inférieur qui en descendant produit l’oscillation de l’équerre et, par suite, l’avancement de la glissière.

La figure 72 représente la machine verticale-horizontale du deuxième type du même constructeur. La description détaillée que nous venons de donner du premier type nous dispense d’autres explications pour cette nouvelle machine.



CHAPITRE IX

les nouvelles machines à vapeur à grande vitesse. — machine lecouteux et garnier. — machine weyher et richemond. — machines brotherood, westinghouse, lecoge et rochart.

Les machines à vapeur que nous avons étudiées jusqu’ici marchent à des allures relativement lentes, c’est-à-dire à 50 ou 60 tours de l’arbre moteur par minute : c’est la vitesse la plus convenable pour la transmission du mouvement aux arbres de couche des usines, ainsi qu’aux machines-outils. De plus, les organes de la machine n’éprouvent, à cette allure, qu’un frottement peu considérable, qui n’amène ni leur échauffement, ni la destruction des corps lubrifiants.

Mais une telle vitesse n’est plus suffisante pour la transmission du mouvement à certains appareils en usage aujourd’hui, tels que les machines dynamo-électriques, les ventilateurs, les pompes centrifuges et les scies circulaires, qui exigent une vitesse considérable, allant de 200 à 500 tours de l’arbre moteur par minute.

Si nous considérons, en particulier, les machines dynamo-électriques, qui servent à produire la lumière électrique, on a besoin, pour obtenir la fixité de la lumière, d’une vitesse de rotation de l’arbre moteur absolument égale. La faible vitesse des machines à vapeur ordinaires, qui nécessitent de nombreux renvois de mouvement, serait une cause de perturbation et d’oscillation dans la lumière.

Il fallait donc construire, pour répondre aux besoins nouveaux de l’industrie, des machines à vapeur ayant une vitesse de rotation considérable. Ce problème a été résolu par la création de divers types que nous allons décrire.


machine à grande vitesse de mm. lecouteux et garnier.

Cette machine, que nous représentons dans la figure 73 (page 83), est verticale, le cylindre en haut (genre pilon). Tout l’ensemble est solidaire et repose sur le même socle. La boîte à tiroir se compose d’une partie cylindrique, A, dans laquelle débouchent les orifices des canaux de vapeur, BB′, venant du cylindre.

Le tiroir est formé de deux pistons, C′C′, entourés chacun d’un segment unique, DD′, ayant la hauteur nécessaire pour fournir les recouvrements déterminés par l’épure de distribution.