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Chacune d’elles est maintenue par deux bossages rectangulaires, dans une plaque en bronze montée sur une tige filetée N, laquelle est réunie à la tige nn′. Le pas de vis est de sens inverse pour chacune des deux plaques, de telle sorte qu’on peut rapprocher ou éloigner celles-ci l’une de l’autre, en faisant tourner en sens convenable la tige N. Pour cela il suffit d’agir sur le volant à main, O, monté, comme l’indique la figure 68, III, sur une douille en bronze, o, qui entraîne la tige N, sans l’empêcher de glisser suivant son axe : on voit en effet que cette tige se termine par une partie carrée. C’est afin de permettre à la tige n′ de tourner qu’on ne l’a pas fixée directement sur la crosse j′, et qu’on a adopté le dispositif à lanterne que nous avons décrit précédemment.

Fig. 67. — Machine compound du Creusot (coupe horizontale par l’échappement de vapeur).

Pour accuser à l’extérieur la position des plaques, c’est-à-dire le degré de détente qui est déterminé par leur écartement, on a ménagé, à l’intérieur de la douille o, un taraudage, auquel correspond une douille filetée o′ dont le pas de vis est le même que celui de la tige N ; cette bague, ne pouvant tourner à cause de l’index O2 qu’elle porte et qui glisse entre deux réglettes de bronze, suivra exactement les déplacements verticaux des plaques glissantes dont l’index accusera ainsi les positions.

Les glissières, au lieu d’être entraînées par le tiroir, peuvent être disposées de manière à avoir un mouvement qui leur soit propre, et qui leur est communiqué par un excentrique distinct de celui du tiroir. Les glissières de ce système fonctionnent soit par leurs arêtes externes, soit par leurs arêtes internes. Dans les deux cas la transmission de mouvement est la même, mais les calages sont différents.

Il faut que l’excentrique de la glissière soit en avance sur celui du tiroir ; cela est nécessaire pour que l’admission du tiroir soit toujours découverte par la glissière quand l’orifice du cylindre commence à ouvrir.

En effet, si le calage des deux excentriques était le même, le tiroir et la glissière conserveraient la même position relative. L’orifice du tiroir resterait donc constamment fermé s’il l’était à l’origine. Pour faire varier la détente, il suffira de modifier le calage de l’excentrique de la glissière par rapport à celui du tiroir.

En partant d’une admission fixe aux 75 centièmes de la course, l’épure de distribution montre que l’angle d’avance de l’excentrique de la glissière sur l’excentrique du tiroir peut varier de 120 à 0°, et que l’introduction théorique correspondante varierait depuis 0 jusqu’à 0,25 de la course.

Si, au contraire, les plaques agissent par leurs arêtes extérieures, l’excentrique de la glissière doit être calé en retard sur celui du tiroir, pour que l’orifice de ce dernier soit déjà découvert par la glissière quand