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Fig. 544. — Voiture-treuil de M. Lachambre.


sion captive en ascension libre imprévue, la nacelle emporte toujours son ancre, accrochée à l’extérieur de la nacelle, au bout d’un cordage de 40 mètres, bien enroulé sur lui-même.

L’enveloppe du ballon est composée d’une étoffe de soie de Chine, dite ponghée, étoffe écrue très souple et à grains serrés. Le taffetas de Lyon est d’une fabrication plus homogène, mais il coûte beaucoup plus cher.

Le ballon est revêtu de plusieurs couches d’un vernis s’appliquant à l’intérieur. Le choix et la fabrication de ce vernis sont de la plus grande importance. Il faut, en effet, que l’aérostat puisse demeurer gonflé pendant la marche de l’armée. Les soldats de la compagnie des aérostiers de Coutelle, en 1794, traînèrent leur ballon pendant deux mois, sans avoir besoin de le gonfler à nouveau.

Pour appliquer le vernis, il faut les plus grandes précautions. Les hommes n’approchent du globe de soie qu’avec des gants, et des chaussons de lisière : le moindre coup d’ongle provoquerait une déchirure qui laisserait échapper le gaz, et priverait le ballon de toute force ascensionnelle.

Le globe se termine, à la partie inférieure, par un appendice, ou manche, de même étoffe, qui doit recevoir le tuyau adducteur du gaz.

La soupape placée à la calotte supérieure du globe est un appareil de la plus haute importance. Elle doit fermer parfaitement, et la manœuvre doit en être aisée. Elle est composée, généralement, de deux volets de métal, s’ouvrant à l’intérieur du ballon, et qui sont maintenus fermés par des ressorts à boudin.

Une corde attachée aux volets traverse le ballon, et arrive à la nacelle, à portée de la main du pilote aérien. C’est en ouvrant