La Société générale des téléphones construit un poste militaire, système Berthon, qui est un excellent appareil téléphonique. Il est composé (fig. 491) d’une boîte en chêne, contenant une machine magnéto-électrique M, que met en mouvement la poignée P, et qui actionne la sonnerie d’appel, S, — d’un appareil combiné Berthon-Ader A pour transmettre et recevoir les paroles, — d’un commutateur pour la pile du microphone, — d’une bobine d’induction, — de trois éléments de pile en vases d’ébonite, E, et de bornes pour le raccord des fils avec la ligne que l’on pose entre les deux stations.
La sonnerie électro-magnétique peut faire un appel à toute distance. La pile qui ne sert qu’au microphone, est parfaitement étanche : l’appareil peut être renversé, sans qu’il en résulte aucune avarie pour les éléments.
Selon les besoins, la boîte peut être portée simplement à la main, par la poignée de cuivre ; ou si l’appareil sert à des exercices ou à des opérations en campagne, elle peut être fixée au moyen du sac sur le dos du soldat ou portée en bandoulière.
Pendant les manœuvres de la fin d’avril 1882, le colonel Leperche, du 89e régiment de ligne, fit fonctionner le téléphone d’une manière très régulière. Des soldats posaient les fils, et des communications verbales furent établies de l’Arc de Triomphe de l’Étoile au pont d’Asnières.
En août 1882, pendant les manœuvres et exercices de tir du camp de Wimbledon, près de Londres, la téléphonie militaire