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postes téléphoniques avec sonnerie électro-magnétique.

Fig. 488. — Poste mobile, avec sonnerie électro-magnétique.

Le premier (fig. 488) est pourvu d’un transmetteur Ader, avec un commutateur automatique C, une bobine d’induction et des bornes métalliques. La sonnerie électro-magnétique est contenue dans une boîte fermée A.

Fig. 489. — Poste mobile, avec sonnerie électro-magnétique.

Le second (fig. 489) porte un transmetteur microphonique Berthon-Ader T, avec les mêmes organes que l’appareil précédent. La sonnerie électro-magnétique est également enfermée dans une boîte A.


Après l’application du téléphone aux communications à l’intérieur des maisons, ateliers et bureaux, il importe de signaler le fait extraordinaire de la transmission à grande distance, au moyen du téléphone, des représentations musicales. Tout le monde sait qu’en 1881 on a vu, pour la première fois, réalisé à Paris, le phénomène merveilleux des pièces de l’Opéra entendues au Palais de l’Industrie, grâce à l’instrument qui nous occupe.

Comment était-on parvenu à ce résultat, inoui jusque-là ? M. Ader, l’ingénieur de la Compagnie des téléphones, avait disposé le long de la scène de l’Opéra, de chaque côté du trou du souffleur, douze transmetteurs téléphoniques, en tout semblables à ceux qui sont employés pour la correspondance entre particuliers. Des fils souterrains mettaient ces transmetteurs en communication avec le Palais de l’Industrie, où une salle avait été convenablement aménagée pour amortir les bruits extérieurs. Là, les amateurs, l’oreille collée au récepteur téléphonique ordinaire, entendaient, avec une profonde surprise, les chœurs, les chants et les divers bruits de la salle de l’Opéra.

Rien ne peut donner l’idée de ces auditions théâtrales aveugles, pour ainsi dire, où, sans rien voir, mais seulement par le sens de l’ouïe, on recevait l’impression toute vibrante de la représentation qui se donnait à l’Opéra, à deux kilomètres de là.


Le succès de cette magnifique expérience, faite à Paris, en 1881, eut beaucoup de retentissement, et on s’empressa de la reproduire sur divers théâtres étrangers, pour des auditions, à distance, de concerts ou