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Fig. 455. — Le télégraphe à ficelle et la manière de s’en servir.


savoir : 1o les courants volta-électriques, produits par les piles ; 2o les courants magnéto-électriques, engendrés par les aimants ; 3o les courants telluriques, produits par le magnétisme terrestre.

Rappelons, pour l’intelligence de ce qui va suivre, qu’en physique on appelle magnétisme la propriété que possède l’aimant d’attirer le fer, et par extension, l’ensemble des phénomènes qui en résultent ; — que l’aimant naturel, ou pierre d’aimant, est un minerai de fer possédant deux pôles magnétiques, qui exercent une action particulière sur l’aiguille aimantée (boussole) ; — que les aimants artificiels sont des aiguilles, des lames ou des barreaux d’acier, auxquels on a communiqué, soit par un courant électrique, soit par simple friction contre une pierre d’aimant, la puissance attractive de ce minerai ; — qu’on nomme pôles d’un aimant les points de sa surface où sa force d’attraction est le plus intense ; — qu’enfin, on donne le nom d’électro-aimant à un barreau de fer, entouré, en spirale, d’un long fil de cuivre, recouvert de coton, de soie ou de toute autre matière isolante, et qui acquiert les propriétés de l’aimant naturel chaque fois (et seulement alors) qu’on fait passer un courant électrique dans le fil qui entoure ce barreau de fer.


Revenons maintenant à l’appareil de M. Graham Bell, et voyons la disposition qu’il a donnée à son téléphone magnétique, que l’on voit représenté dans les figures 456 et 457, en perspective et en coupe.

Une petite boîte circulaire en bois, S, S, est adaptée à un manche de bois creux et cylindrique, T, qui renferme un barreau aimanté, A, A. Ce barreau est fixé, au moyen d’une vis V, au fond du manche, et disposé de manière à ce qu’on puisse régler sa hauteur, lors-