Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/563

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mais disparaît très vite, après avoir déposé son frai. Aujourd’hui, en Norvège, où la pêche du hareng est parfaitement organisée, on signale le banc dès qu’on l’aperçoit au large ; et on peut toujours le reconnaître par le flot qu’il soulève. Des câbles sous-marins relient des stations situées à des intervalles rapprochés, et ces stations communiquent avec les villages habités par les pêcheurs. Dès que le hareng a pénétré dans une baie, ou fiord, le télégraphe annonce à chaque village la baie où le banc de hareng s’est montré.

Avis des incendies. — Il existe à Paris 133 postes de secours contre l’incendie, et 40 postes-vigies sont en communication télégraphique avec l’une des 11 casernes des sapeurs-pompiers. En outre, chaque caserne est reliée par un fil télégraphique à l’État-major du régiment des sapeurs-pompiers, situé boulevard du Palais, qui est le centre du réseau général.

Le réseau télégraphique qui relie entre eux les postes-vigies à l’État-major du régiment permet aux sapeurs-pompiers de s’avertir mutuellement. Mais, en outre, et par une disposition plus récente, on a posé dans les rues de la capitale, en des points convenablement choisis, des boutons avertisseurs, qui permettent aux particuliers eux-mêmes de donner avis, instantanément, d’un incendie qui vient de se déclarer.

Le bouton avertisseur est placé dans une boîte rouge en bois dont la paroi intérieure est vitrée. Il suffit de casser la vitre et de presser le bouton, pour signaler le feu au poste le plus voisin, ainsi qu’à l’État-major général des sapeurs-pompiers.

Fig. 447. — Bouton avertisseur des incendies, posé dans les rues de Paris.

Nous représentons dans la figure 447 le petit appareil électrique avertisseur des incendies qui est posé au coin d’un certain nombre de rues de Paris. Ainsi qu’il est indiqué sur l’avis imprimé placé au-dessous de l’appareil, les habitants de la rue, en cas d’incendie, doivent casser la glace qui forme la partie transparente de la boîte, et tirer le bouton, pour avertir les pompiers. La sonnerie fait connaître, dans le poste des sapeurs-pompiers, la rue et la maison qui font l’appel ; et tout aussitôt, les pompiers se mettent en route, avec leur matériel et outillage. L’avis imprimé fait également connaître par quelle rue les pompiers vont arriver, pour qu’on puisse aller à leur rencontre.

Un dernier avis (manuscrit) fait savoir que pour un simple feu de cheminée il est inutile de faire usage de ce signe d’appel, et donne l’adresse du poste de police auquel il faut aller demander du secours, dans ce dernier cas.


Ce système d’appel public a déjà rendu des services à Paris ; mais Paris avait été précédé dans cette création par l’Amérique et l’Allemagne.

En Amérique, le télégraphe d’incendie, actionné par un bouton avertisseur, est en service dans 80 villes des États-Unis et au Canada. Il est patronné par les Compagnies d’assurances, qui l’entretiennent à leurs frais ;