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l’arrêt correspondant, au moment de l’enclenchement. La tige b, commandée par le régulateur, a pour effet de rapprocher ou d’éloigner le taquet de l’axe de la fourchette. Le déclenchement aura donc lieu plus tôt ou plus tard, et par conséquent la durée d’ouverture du distributeur d’admission sera augmentée ou diminuée.



CHAPITRE IV

les machines à vapeur à soupapes, ou machines sulzer. — comparaison entre les machines à quatre distributeurs de vapeur.

Le type primitif des machines à vapeur à soupapes est la machine combinée par les constructeurs suisses, Sulzer frères. Cette machine, complètement inspirée de la machine Corliss, en ce qui est de la forme extérieure, a pour distribution des soupapes du système dit à manchon. Le cylindre est enveloppé de vapeur et toutes les précautions sont prises contre le refroidissement et les condensations.

Nous donnons une coupe de cette intéressante machine dans la figure 42.

Le cylindre est entouré d’une première enveloppe, en matière non conductrice, d’une deuxième enveloppe en bois, et du côté du fond, d’une enveloppe en tôle mince.

Le système de distribution de vapeur comporte deux types. Nous décrirons d’abord le type primitif.

Il comporte quatre soupapes, deux en haut pour l’admission, deux en bas pour l’échappement. Ces soupapes sont appuyées sur leurs sièges par des ressorts énergiques. Du côté de l’admission la fermeture s’opère brusquement. Le choc est évité au moyen d’un piston à coussin d’air. Un arbre parallèle à l’axe du cylindre sert à la commande des distributeurs ; il prend son mouvement sur l’arbre de la machine, au moyen de deux roues d’angle d’égal diamètre. Pour l’échappement, la transmission est invariable, une came agit sur une bielle UQ maintenue à sa partie supérieure par une bielle articulée Tn et articulée à la partie inférieure sur un levier coudé SRQ qui commande la soupape.

Pour l’admission le mouvement est pris sur l’arbre auxiliaire au moyen d’un excentrique calé à 90° de la manivelle. Le levier DEF est articulé à une tige GH portant à la partie inférieure un étrier N, l’extrémité est soutenue en H par une bielle KH, articulée sur le centre fixe K ; la bielle d’excentrique BC est composée de deux flasques parallèles réunies à leur sommet par une pièce C coulissant sur la tige GH.

Cette pièce est articulée à tourillons sur les flasques de la bielle. Pour ouvrir la soupape, il faut communiquer le mouvement descendant des deux flasques à la tringle GH. Pour cela le levier se termine par une touche N en acier très dur, et les flasques portent entre elles un butoir M également en acier. Ce butoir en forme de touche décrit une courbe ovoïde qui vient pénétrer plus ou moins dans l’étrier.

La position de M est telle que lorsque l’excentrique se trouve à mi-course et que la bielle se meut en descendant, le contact entre les touches m et n se produit. Alors la bielle BC entraîne l’étrier, par suite le levier coudé DEF et ouvre la soupape. En même temps la trajectoire curviligne se déplace par rapport à l’arête de la touche N, et il arrivera un moment où les deux touches cessent d’être en contact. Le mécanisme de rappel ferme alors instantanément la soupape.

La durée de l’ouverture est proportionnelle à la quantité dont la touche N pénètre la trajectoire de l’arête M. Pour faire varier la détente, il suffit donc de faire varier la position du centre K. K se trouve fixé à l’extrémité du petit levier mobile autour d’un axe E. Ce déplacement est obtenu par le régulateur.