Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/53

Cette page a été validée par deux contributeurs.

aucun frottement pendant leur levée, par des ressorts hélicoïdaux, également en cuivre phosphoreux, servant aussi à les rappeler brusquement sur leurs sièges.

Ces clapets réalisent un très grand perfectionnement sur les clapets en caoutchouc ; leur grande durée simplifie considérablement l’entretien ; par leur nature, ils permettent d’opérer la condensation à une température élevée, ce qui n’est pas possible avec les clapets en caoutchouc, et ce qui est pourtant important pour le cas où l’on est limité dans la dépense de l’eau d’injection : enfin, avec ces clapets, dont la masse en mouvement est très faible, et la disposition du condenseur, la pompe à air peut fonctionner sans chocs à une très grande vitesse.

Des plateaux ménagés à la partie supérieure du condenseur permettent une visite facile des clapets. Tous les conduits d’arrivée de vapeur, d’eau d’injection et d’évacuation, sont logés à l’intérieur du condenseur et venus de fonte avec lui.

Le condenseur est muni d’un robinet spécial, avec cadran indicateur, qui permet de proportionner exactement la quantité d’eau d’injection au poids de vapeur consommé dans le cylindre, en se basant, pour cela, sur les indications d’un baromètre et d’un thermomètre, qui donnent constamment la pression dans le condenseur et la température de l’eau d’évacuation. Des tubulures sont ménagées à la partie inférieure, pour le remplissage et la vidange du condenseur.

La figure 40 représente une coupe de la machine par l’axe du cylindre.

La vapeur est amenée des chaudières, par le tuyau en fonte, I, qui aboutit à la boîte S. Celle-ci renferme une soupape à lanterne, en bronze, qui établit la communication avec les tubulures d’admission, par l’intermédiaire des coudes V. La tige de la soupape se termine par un volant à main, elle est filetée sur une partie de sa longueur et l’écrou qui lui correspond est maintenu dans une arcade, fixée elle-même sous la boîte S.

Les conduits d’introduction sont garantis contre les refroidissements extérieurs, par une double enveloppe en fonte, Y′, de 6 millimètres d’épaisseur et emprisonnant une couche d’air qui ne peut se renouveler.

Fig. 41. — Machine Corliss du Creusot (détail de la distribution de vapeur).

Le cylindre (fig. 40) est doublé d’une enveloppe concentrique, de 25 millimètres d’épaisseur, laissant entre elle et le cylindre un intervalle de 20 millimètres en communication avec une des tubulures d’introduction de vapeur par une soupape à volant S′. Les fonds creux sont également remplis de vapeur, dont la purge s’effectue par les tuyaux K et K′ qui aboutissent, ainsi que le tuyau K2, à un purgeur automatique. Enfin une dernière enveloppe, en tôle, a pour but, en emprisonnant une couche d’air, de ré-