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Fig. 419. — Héliographe anglais.


miroir laisse apercevoir une mire, qui est placée à quelques mètres de distance, et qui assure la direction rectiligne du rayon lumineux vers le point que l’on vise au loin.

C’est ce système de transmission des rayons lumineux, qui a été repris par l’État-major des armées anglaises, comme moyen de télégraphie optique, et qui est aujourd’hui d’un grand usage pour les expéditions guerrières dans l’Extrême-Orient.

Le colonel H. Mance, ingénieur-électricien du télégraphe sous-marin du golfe Persique, a fait adopter par le gouvernement des Indes un télégraphe solaire, qui diffère peu de l’ancien appareil de notre compatriote Leseurre ; il est seulement rendu très portatif.

Le télégraphe solaire de M. H. Mance a subi diverses transformations. Le modèle en usage aujourd’hui dans les armées anglaises ne pèse pas plus d’un kilogramme. Il peut être utilisé par un simple cavalier, pour des avis à transmettre pendant une reconnaissance ; et cependant, la distance à laquelle il expédie un éclair-signal n’est pas moindre de 25 kilomètres.

Voici la disposition de l’héliographe, ou télégraphe solaire, de M. H. Mance, que représente la figure 419.

Tout l’appareil se compose d’un miroir M, mobile dans tous les sens, par suite de son double mode de suspension autour d’un demi-cercle avec articulation mobile, et d’un pivot reposant sur une plate-forme S. Placé sur un trépied, le miroir obéit aux mouvements, plus ou moins rapides, que lui imprime la main. Il est percé en son centre d’une petite ouverture, qui permet de viser par l’arrière. C’est à l’aide de la vis V, qui fait tourner le miroir sur le pivot S, qui le supporte, que l’on change l’inclinaison du dit miroir, et que l’on dirige les rayons solaires réfléchis, sur un point donné.

Le même moyen sert à changer la posi-