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une solution saturée de sulfate d’ammoniaque, dans de l’eau chaude, et je l’ajoute à la vieille solution en remuant sans cesse. On n’observe alors aucun résultat ; mais, au bout de quelques minutes, un dépôt du sulfate double commence à tomber. Le sel précipité est d’une pureté parfaite et peut être employé directement pour faire une solution fraîche. On doit continuer l’opération jusqu’à ce que le liquide soit incolore. »

Fig. 409. — Four à sécher les pièces nickelées.



CHAPITRE VI

électro-métallurgie. — affinage des métaux. — affinage du cuivre. — principales usines électro-métallurgiques. — affinage du plomb. — traitement des minerais par l’électricité. — cuivrage. — dorure.

L’électro-métallurgie est une science bien moderne, mais elle rend déjà des services considérables aux industries consacrées à l’extraction des métaux. Dans ces diverses industries, on se sert aujourd’hui de l’électricité pour isoler les métaux, et l’on emploie la voie humide, alors que, jusqu’ici, la voie sèche était seule en usage.

On sait que l’on peut opérer directement le dépôt d’un alliage en employant un bain formé par le mélange des sels des métaux qu’il s’agit de réunir. Inversement, on peut, et c’est sur cette remarque qu’est basé l’emploi de l’électro-métallurgie pour l’obtention de métaux purs, déposer un seul des métaux dont les sels dissous composent le bain.

Par exemple, dans le cas d’un mélange de sels de cuivre et de nickel, on peut déposer d’abord tout le cuivre, en opérant dans un liquide acide, puis tout le nickel, en ajoutant au bain du chlorhydrate d’ammoniaque. Cette méthode est, à la fois, très élégante et très sûre.

On peut opérer d’une manière analogue avec des mélanges plus complexes, et obtenir, par les procédés de l’électrolyse, un dosage exact de tous les métaux qu’ils renferment.

L’affinage du cuivre au moyen du courant électrique, permet d’obtenir, non seulement du cuivre chimiquement pur, mais encore un certain nombre d’autres métaux d’une plus grande valeur industrielle ou commerciale, qui s’y trouvent mélangés en proportions trop faibles pour que les méthodes par voie sèche puissent être utilement employées.

Pour affiner le cuivre, il suffit d’employer, au pôle positif, une lame de cuivre du commerce plongeant dans un bain saturé de sulfate de cuivre, et qui forme l’anode ; à la cathode, ou lame négative, on voit se déposer, sous l’influence du courant, du cuivre chimiquement pur.

Dans l’industrie, on considère que l’énergie électrique nécessaire pour obtenir la décomposition du sel de cuivre et le dépôt du métal est négligeable devant celle qu’absorbe la résistance du bain. On est conduit, de la sorte, à employer des bains d’une résistance très faible, et l’on peut alors monter plusieurs bains en tension, disposition qui permet, avec le même diamètre de conducteurs que précédemment, de décupler le poids