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Fig. 406. — Cuve pour le nickelage.
Fig. 407. — Nickelage des petites pièces.


s’effectue à l’aide de brosses garnies de soies de cochon et imprégnées d’une bouillie de craie, ou bien avec du drap enduit de rouge d’Angleterre ou de poudre à polir. Les pièces sont ensuite lavées à l’eau pure, puis séchées dans de la sciure de bois chaude.

Cette suite d’opérations se voit dans la figure 404 (p. 477), qui représente l’atelier de M. Perille, nickeleur, de Paris.


Il arrive souvent qu’on soit obligé de renickeler certaines pièces. Il faut alors enlever le dépôt ancien, et procéder à un nouveau décapage, avant la remise au bain.

MM. Watt et Elmore emploient, pour débarrasser les pièces de toute trace de nickel, une solution ainsi composée :


Acide sulfurique 
4 litres.
Acide nitrique 
500 grammes.
Eau 
500
Nitrate de potasse 
50

Les cuves de grandes dimensions sont généralement en sapin, comme l’indique la figure 406. D’ordinaire, on les garnit de feuilles de plomb, soudées avec soin ; mais on se contente souvent de les enduire d’une composition imaginée par M. Berthoud, et qui se compose de 150 parties de poix de Bourgogne, 25 parties de gutta-percha et 75 parties de pierre ponce pilée.

Les cuves de petites dimensions peuvent être en fonte émaillée, en porcelaine, en verre ou en grès.


Le nickelage des petites pièces s’effectue très simplement. Tantôt on les enfile sur une tringle de cuivre, en prenant soin de les isoler par de grosses perles de verre, et de les agiter pendant l’opération ; tantôt on les place dans une passoire en grès (fig. 407), au fond de laquelle repose une spirale de laiton, mise en communication avec le pôle négatif de la pile. Dans l’un et l’autre cas, on tient l’anode à la main, en évitant qu’elle ne touche les pièces.

Le nickelage du zinc demande des soins tout spéciaux. Ce métal étant très soluble dans les liqueurs électrolytiques, il est indispensable, ainsi qu’il a été dit plus haut, de le recouvrir, après l’avoir décapé et poli avec soin, d’une couche de cuivre, qui facilite l’adhérence du nickel, évite les taches et l’altération du bain.

MM. Neuman, Schwartz et Weill, de Fresbourg, qui possèdent un des plus grands ateliers de nickelage connus, procèdent de