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sont à 700 mètres de la machine, ce qui répond victorieusement à l’objection que certaines personnes ont faite contre l’emploi des courants alternativement renversés, qui, selon elles, ne devaient pas produire de lumière passé 200 mètres de distance.

L’excitation de cette machine à lumière est produite par une petite machine auxiliaire à courants continus.

La machine Lontin diffère de celle de Gramme en ce que l’induit, au lieu d’être constitué par un anneau, est formé par un tambour de fer à pignon magnétique, sur lequel sont assujetties quarante petites bobines, groupées quatre par quatre, et dont les axes sont dirigés dans le sens du rayon. Ces bobines se composent de noyaux de fer entourés d’hélices magnétisantes, disposées en tension, et formant une série d’électro-aimants qui tournent entre les pôles d’un fort électro-aimant inducteur. Dans cette machine, les courants engendrés dont le sens change à chaque demi-révolution sont recueillis par un collecteur disposé comme celui de l’appareil Gramme.

Fig. 384. — Machine dynamo-électrique à courants alternatifs de MM. Ferrati et Thomson.

La machine de M. Ferrati et de sir Thomson, que nous représentons dans la figure 384, a reçu quelques applications en Angleterre.

Comme la plupart des machines dynamo-électriques alternatives, elle comprend une armature induite tournant entre deux rangées circulaires d’électro-aimants inducteurs, dont les pôles sont alternativement de noms contraires.

Fig. 385. — Armature de la machine dynamo-électrique à courants alternatifs de MM. Ferrati et Thomson.

Chaque rangée contient 16 électros, dont la section est ovoïde, et qui sont montés en tension, et excités par une dynamo indépendante

L’armature présente une forme tout à fait originale, qu’indique la figure 385. Elle ne renferme aucune pièce de fer et se compose d’un long ruban de cuivre, de 36 mètres de longueur, de 12 millimètres de largeur et de 2 millimètres d’épaisseur. Ce ruban est contourné en forme de feston. Le nombre des boucles (L, L′) est de 8, c’est-à-dire moitié du nombre des électros ( NS, N′S′). Il s’enroule 12 fois suivant cette même courbe, en formant 12 courbes, isolées par des bandes de caoutchouc.

L’avantage de cette armature est d’être très légère, par suite de l’absence du fer ; ce qui lui permet de tourner à des vitesses de 1 900 à 2 000 tours par minute, et de présenter, en outre, une résistance électrique très faible.


La machine Gordon, la plus grande qui ait été construite jusqu’ici, est représentée figure 386.