Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/443

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ment et se trouve plus près de l’inducteur.

Fig. 374. — Induit de la machine Brüsh.

Celui-ci est formé de deux électro-aimants oblongs, disposés en fer à cheval, et placés de telle sorte que les pôles de même nom se regardent. Pour redresser les courants qui sont alternativement renversés et impropres, par conséquent, à magnétiser les inducteurs, M. Brüsh a relié les hélices de l’anneau à un commutateur redresseur, formé de quatre balais en fil de fer. Les bobines diamétralement opposées sont reliées bout à bout, en tension, et le commutateur est disposé de manière que, chaque fois que le courant change de sens dans les bobines, celles-ci soient retirées du circuit. On évite ainsi la résistance inutile qu’elles lui ajouteraient.

Cette machine, qui a été utilisée avec un certain succès pour l’éclairage électrique, a obtenu, en 1876, du comité de l’Institut de Franklin, le brevet de supériorité.


En 1879, M. Edison a construit une machine dans laquelle les inducteurs, contrairement aux appareils que nous venons de décrire, ne sont pas dans le circuit général. Ils sont composés par de forts électro-aimants, alimentés par une machine excitatrice du système Wilde. Quant à l’induit, il est constitué par une bobine Gramme munie de l’enroulement Siemens et du collecteur Gramme.

Cette machine ne présente, on le voit, aucune disposition nouvelle.

En 1886, M. Edison a construit, pour l’Opéra de Paris, une machine d’une très grande puissance, que nous représentons dans la figure 375, et qui peut alimenter mille lampes à incandescence. La disposition de ses organes diffère un peu des autres générateurs de ce genre. Les masses polaires sont comprises entre deux séries verticales d’électro-aimants inducteurs, formées chacune de quatre âmes de fer, de section circulaire, réunies en tension. Les deux séries sont réunies en quantité.

L’induit qui mesure 0m,80 de long, sur 0m,60 de diamètre, peut atteindre une vitesse maxima de 350 tours à la minute.

Il est formé de barres de cuivre rigides, disposées suivant les génératrices d’un cylindre. Les extrémités des barres de cuivre sont reliées transversalement par des disques de cuivre, isolés l’un de l’autre et présentant des saillies auxquelles sont fixées les barres de cuivre. Le champ magnétique est excité en dérivation : il ne consomme que 25 ampères et sa valeur atteint 5 000 unités, ce qui est considérable. Le courant est pris au collecteur par trois balais, disposés de chaque côté de cet organe.

La puissance de ce générateur, dont la marche est très régulière, est de mille ampères et de cent vingt-cinq volts.

La machine de M. Edison pèse environ 10 tonnes. Placée dans les caves de l’Opéra, elle est montée sur des rails, qui permettent de rectifier, pendant la marche, la tension des courroies de transmission.


La machine de M. Schückert, que nous représentons dans la figure 376, est assez employée en Allemagne. Elle possède des électro-aimants fixes, avec un induit mobile.