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velles lames de cuivre, de section trapézoïdale, comme les premières, mais moins longues. Les extrémités de ces lames, qui forment la partie active de l’anneau, sont reliées aux rais, en cuivre, de manière à assurer l’unité et la continuité du circuit autour de l’âme du fer.

M. Bréguet, a construit, pour l’Hôtel continental, à Paris, une machine Gramme d’une puissance considérable, que l’on voit représentée dans la figure 368. Cette machine, dont la vitesse est de 350 tours par minute, fournit un courant de 400 ampères, avec une tension de 100 volts. Elle est bi-polaire et à électro-aimants horizontaux. Le diamètre extérieur de l’induit est de 0m,85 ; la résistance du fil qui le constitue, et dont le poids n’est que de 71 kilogrammes, est de d’ohm. La résistance des inducteurs, dont l’excitation est en dérivation par rapport au circuit principal, est de 6,20 ohms, et le poids du cuivre enroulé de 600 kilogrammes.

L’excitation du champ magnétique se règle au moyen d’un rhéostat à touches, placé près de la machine, et qui, en introduisant dans le circuit d’excitation une résistance variable, permet de graduer l’intensité du courant qui le traverse.

Le travail électrique de cette machine est de 55,8 chevaux et son poids total de 8 000 kilogrammes.

Fig. 369. — Mode d’enroulement de la machine dynamo-électrique de M. Siemens.
Fig. 370. — Machine dynamo-électrique de M. Siemens, type horizontal.

Les machines à courants continus connues sous le nom de machines Siemens se distinguent des dynamos Gramme par la forme de l’induit. Cet induit, que nous représentons dans la figure 369, se compose d’un noyau cylindrique en fer. Le fil est enroulé dans le sens longitudinal et seulement sur la partie extérieure du cylindre.