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chette ; celle-ci est alors soulevée, et la touche I cessant d’être en prise avec le dé, la liaison entre les leviers E et H est interrompue ; le contrepoids agit alors, et ferme instantanément la lumière de détente.

On voit sur la figure 30 la coupe transversale du distributeur A qui présente la plus grande analogie avec le tiroir plan ordinaire, dit à coquille, et la coupe transversale de la valve de détente B. Ils fonctionnent absolument comme les tiroirs ordinaires des machines qui sont munies de deux distributeurs (système Saulnier, Meyer, etc.). En s’élevant, le distributeur A met en communication les deux lumières O, P, afin de produire l’échappement.

La valve B n’est, en réalité, qu’un tiroir de détente, analogue à la glissière des systèmes de détente par plaque mobile que nous venons de rappeler. Elle n’agit sur la marche de la machine qu’en arrêtant la vapeur pour produire la détente. Elle est construite selon le type ordinaire des distributeurs Corliss, sauf une petite différence : sa glace présente un évidement, qui sert à effectuer l’admission des deux côtés à la fois, comme l’indiquent les flèches (fig. 30). La vapeur arrive donc par un double orifice, ce qui permet de donner moins d’amplitude à l’oscillation de cette valve ; et le fonctionnement y gagne en rapidité. Au moment de l’admission de la vapeur au cylindre, cette valve de détente se trouve déjà en partie ouverte, comme l’indique la fig. 30.

Fig. 30. — Coupe transversale du distributeur de la vapeur et de la valve de détente dans la machine Wheelock.

En Q, sur la tringle du régulateur (fig. 29), se trouve un ressort, dont la tension peut se modifier à la main, par un simple écrou ; ce qui permet de régler d’une manière très simple la vitesse de la machine.

La machine Corliss modifiée par M. Wheelock, c’est-à-dire la machine Wheelock, donne de très bons résultats. Sa construction est très simple. Comme la machine n’a qu’une seule lumière très courte à chaque extrémité du cylindre, l’espace nuisible n’est que la moitié de celui des autres machines à déclic qui en ont deux. Les obturateurs, ou tiroirs, sont légèrement coniques, pour pouvoir en régler la pression contre la table des lumières. Ils sont équilibrés, pendant la course presque entière, c’est-à-dire que la vapeur ne les presse pas contre les tables des lumières. Il en résulte que, par suite, une grande partie de la force employée pour les mouvoir est économisée, et que leur usure est très faible.

L’établissement de M. A. de Quillacq, à Anzin (Nord), construit spécialement la machine type Wheelock, par suite d’un traité passé avec l’inventeur, en 1885. L’établissement d’Anzin a construit de puissantes machines Wheelock pour l’arsenal de Lyon, pour la ville de Paris et pour les grandes industries du Nord. Il construit aussi le dernier système de M. Wheelock, à tiroirs-plans équilibrés mus par le même mouvement de distribution que nous venons de décrire.


machine cail.

La société des anciens Établissements