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très lente. Enfin le transport de l’appareil est facile.

Fig. 333. — Pile Daniell à auge.

Cette pile que les télégraphistes anglais appellent trough battery (pile à auge) a les dimensions suivantes : pour le cuivre un carré de 7 centimètres de côté ; pour le zinc un rectangle de 9 centimètres sur 5. Une pile de dix éléments coûte 26sh25 et l’entretien revient à 10 livres par an. Elle fonctionne un mois sans que l’on ait à ouvrir la boîte.

Fig. 334. — Pile Muirhead.

La pile Muirhead, très employée en Angleterre, pour le service des lignes télégraphiques, est un perfectionnement de la précédente. Elle se compose (fig. 334) d’une caisse en bois, contenant cinq vases de porcelaine, munis de deux séparations dans lesquelles sont placés des vases poreux plats.

Le vase extérieur est carré et en porcelaine blanche. On y place un vase poreux en terre rouge, qui reçoit l’électrode de cuivre et le sulfate de cuivre. À l’extérieur du vase poreux on met l’électrode zinc. Les électrodes de cette pile sont les mêmes que ceux de la pile de Daniell à auges, que nous venons de décrire.

La pile Muirhead est la plus employée aujourd’hui en Angleterre pour la télégraphie. Au bureau central des télégraphes du gouvernement, à Londres, il y a 20 000 éléments semblables à ceux dont nous venons de parler.

En Italie et dans l’Inde anglaise, on emploie la pile de M. Minotto (de Venise), dans laquelle le vase poreux est remplacé par une couche de sable ou de sciure de bois, imprégnée d’une dissolution de sulfate de cuivre.

C’est une pile de Daniell à sable. Une simple feuille de papier buvard sépare les deux liquides. Dans l’eau acidulée plonge le pôle négatif, formé d’un disque plat de zinc ; et