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Fig. 305. — Machine à vapeur routière, pour travaux agricoles, de MM. Ransomes, Siras et Jefferies.


terminé en un lieu, de se transformer en machine routière, et de remorquer derrière elle la batteuse, l’élévateur et autres engins, montés eux-mêmes sur des roues.

Nous donnons (fig. 303 et 304) deux vues représentant le double service d’une pareille machine. Dans la première, la locomobile met en mouvement la batteuse et l’élévateur qui place la paille en meule, au sortir de la batteuse. Dans la seconde, la même machine remorque, sur une route, la batteuse et son élévateur de paille, pour aller fonctionner ailleurs.


Ce sont surtout les constructeurs anglais qui se sont engagés dans cette dernière voie. Ils fabriquent des machines locomobiles routières de types différents, mais qui peuvent toutes remplir le but que nous venons d’indiquer.

On est même allé jusqu’à munir l’avant de la locomobile d’une flèche amovible et démontable. La locomobile devient alors une véritable grue à vapeur, et elle peut servir à l’enlèvement des fardeaux.

En multipliant ainsi le nombre des usages auxquels peut être appliquée la locomobile rurale, et en lui assurant de ne jamais rester inactive, on a pu réellement vulgariser son emploi, et en faire un véritable moteur applicable à toute fin.


Nous donnons (fig. 305) la vue perspective d’une machine à vapeur routière, construite par MM. Ransomes, Sims et Jefferies, de Londres, qui peut servir à faire travailler les batteuses, pour la culture à vapeur, pour les scieries, les pompes, etc., et qui peut également servir pour le transport des produits agricoles.

Le cylindre est à enveloppe et à circulation de vapeur. L’essieu principal porte un tambour, qui permet, au moyen d’un câble métallique, d’appliquer toute la force de la