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SUPPLÉMENT
à
LA LOCOMOTIVE
et aux
CHEMINS DE FER

Dans notre Notice sur la Locomotive et les Chemins de fer des Merveilles de la science[1], nous avons donné l’histoire complète de l’invention et des progrès des chemins de fer, depuis leur origine, en 1829, avec Marc Seguin et Stephenson, jusqu’à l’année 1870, avec Crampton, Lechâtellier et Polonceau. Nous avons également exposé la construction des voies ferrées en général, et décrit le matériel roulant, c’est-à-dire les locomotives et les wagons.

Dans le présent Supplément, nous avons à faire connaître les progrès accomplis par l’industrie des chemins de fer depuis l’année 1870 jusqu’au moment présent.

Ces progrès peuvent se résumer en deux faits principaux :

Accroissement dans la vitesse des trains ;

Accroissement dans la sécurité des transports.

La création des trains rapides, qui remonte à l’année 1875 environ, a été la conséquence de la construction des nouvelles locomotives à grande vitesse.

La sécurité, à peu près complète, acquise désormais aux transports par les voies ferrées, tient à trois inventions capitales, que nous aurons à faire connaître successivement, à savoir :

1o Les freins instantanés agissant par le vide ou par l’air comprimé.

2o L’aiguillage mécanique, ou enclenchement, exécuté dans un centre commun, au moyen de leviers confiés à un seul aiguilleur, logé dans une cabine spéciale, c’est-à-dire dans un poste-vigie, et qui est combiné mécaniquement de telle sorte que l’aiguilleur ne peut mettre en action que le levier utile, et par le même mouvement, immobilise tous les autres leviers.

3o Le block system, c’est-à-dire le sectionnement de la voie en espaces de longueur que les trains ne peuvent parcourir qu’un à un, quand ils marchent dans le même sens.

D’après cela, nous distribuerons en quatre

  1. Tome Ier, pages 262-398.