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Fig. 199. — Un steam-packet américain, dans le port de New-York.


au service, et les étages supérieurs renferment des cabines, des salons, des restaurants, en un mot tout ce qui constitue le confort que l’Américain veut trouver en voyage. Le vaste balancier qui s’élève et se meut au milieu de cette maison flottante, la domine majestueusement, comme le clocher d’une cathédrale.

C’est ce que l’on voit sur la figure ci-dessus qui représente, d’après une photographie, un bateau à vapeur de l’East-River, à New-York.


On donne, en Amérique, le nom de ferry-boats à des bâtiments spéciaux, que l’on pourrait nommer des bacs à vapeur. Destinés à transporter d’une rive à l’autre des passagers, des voitures, etc., ils se composent d’une coque longue et large, dont le pont supérieur, très renforcé, reçoit deux ou plusieurs files de rails. Indépendamment de ces dispositions, ils contiennent, pour les passagers, un salon et des cabines, généralement très confortables. Le navire est presque toujours mu par des roues à aubes.

Dans la baie de New-York, des ferry-boats, en très grand nombre, transportent passagers et marchandises de New-York à Brooklyn. Le nouveau pont de Brooklyn, qui a été précisément construit pour éviter la traversée de la baie par les ferry-boats, ne les a pas fait entièrement disparaître.


Les bacs à vapeur ne sont pas particuliers à l’Amérique. Quelques-uns de ces bâtiments sont très marins et affrontent les mauvais temps. Tels sont les ferry-boats construits pour le compte du Danemark, et qui font la traversée du Belt.


Les bacs à vapeur ne manquent pas en France. Citons particulièrement ceux qui existent en Normandie : à Duclair, à Caudebec et à Quillebœuf.

La navigation maritime à haute mâture empêchant d’établir de Rouen au Havre des