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Fig. 15. — Chaudière de Naeyer (montage des tubes).


joint précis. Ce joint est parfaitement étanche à sec, sans interposition de caoutchouc, de mastic, ni d’aucune matière quelconque. Chacune des boîtes de communication est maintenue au moyen de deux boulons à marteau, t, t′, etc.

L’ensemble des tubes 1, 1′ ; 2, 2′ ; 3, 3′ ; etc., forme une série. Chaque chaudière se compose d’un nombre plus ou moins grand de séries juxtaposées, communiquant chacune, à leur extrémité inférieure, avec un collecteur d’alimentation, B, placé au bas et à l’arrière de la chaudière (fig. 14). Ce collecteur sert à la répartition de l’eau dans les différentes séries de tubes, ainsi qu’à la purge de la chaudière. Les tubes sont inclinés de l’avant à l’arrière, dans le but de favoriser la circulation, et de faciliter le dégagement rapide de la vapeur, laquelle, au fur et à mesure de sa production, se rend directement par les boîtes b B, b′ B′ au réservoir supérieur M (fig. 14).

Nous donnons, dans la figure 16, une coupe longitudinale de la chaudière de Naeyer. Le lecteur y remarquera un appareil additionnel qui n’était pas représenté sur la figure 14, et qui s’appelle le réchauffeur d’eau d’alimentation.

Cet appareil se compose d’un certain nombre de tubes disposés en quinconce, comme ceux du générateur, et dans lesquels l’eau d’alimentation circule en serpentant de bas en haut, c’est-à-dire en sens inverse de la marche des gaz chauds, qui suivent alors le chemin indiqué par les flèches. Cette disposition permet de dépouiller les gaz de la plus grande partie de leur chaleur, et de ne les laisser échapper dans le tuyau de la cheminée qu’à 100° environ, seulement elle exige un très fort tirage, c’est-à-dire une cheminée très élevée.

Nous pouvons, à l’aide de la figure 16, décrire le fonctionnement de l’appareil dit réchauffeur d’eau d’alimentation.

Voyons, pour commencer, de quelle manière se fait l’alimentation d’eau.

Comme dans la chaudière Belleville, le système adopté débarrasse presque complètement l’eau des sels calcaires qu’elle renferme.

L’eau venant de l’appareil d’alimentation (pompe, injecteur, etc.) arrive en T, dans un tube horizontal. De ce tube, elle passe dans le serpentin, R, chauffe par les chaleurs perdues des gaz provenant de la combustion du charbon, et elle y acquiert une température de + 80° à + 90°. Elle sort du serpentin par le tube J, et se rend dans le réservoir supérieur, M, où elle est injectée