Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/178

Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 162. — Treuil à vapeur à tambour (Type horizontal à friction).


ce qui permet de placer la roue du gouvernail et son treuil au point le plus commode.

D’autres fois, cet appareil est remplacé par un appareil à vis sans fin ; un secteur denté fixé à la mèche reçoit le mouvement d’une vis mue par des engrenages et des roues à bras. C’est ce dispositif qui est adopté par la Compagnie générale transatlantique.


Dans les steamers dépassant la longueur de 40 à 50 mètres, la manœuvre du gouvernail a lieu par la vapeur, au moyen d’un servo-moteur. Ces appareils, très répandus aujourd’hui, et dont les formes sont très variées, ont été inventés par le savant constructeur, M. Joseph Farcot.

L’appareil dit servo-moteur, imaginé par M. Joseph Farcot, consiste dans l’asservissement complet d’un moteur quelconque au gouvernement absolu du commandant d’un navire et d’un timonier, qui fait cheminer la main de celui-ci avec l’organe sur lequel agit le moteur, de telle sorte que tous deux marchent, s’arrêtent, reculent, reviennent ensemble, et que le moteur suive pas à pas le doigt indicateur du conducteur, dont il imite servilement tous les gestes.

Le servo-moteur a permis d’augmenter considérablement la puissance des gouvernails, tout en rendant leur manœuvre aussi facile et prompte que celle d’un gouvernail de canot. Le timonier peut, d’un point quelconque du navire, en exerçant un faible effort sur son volant de manœuvre, mettre la barre toute d’un bord, en quelques secondes. Il peut également l’amener sûrement et sans aucune hésitation à un angle intermédiaire déterminé, puisqu’il voit se reproduire constamment devant lui, sur un cadran, tous les mouvements que subit le gouvernail.

La marine de guerre française, ainsi que les grands paquebots modernes, ont adopté, pour la manœuvre des gouvernails, le servo-moteur de M. Farcot ou ses dérivés.

Cet appareil, que nous représentons dans la figure 163, se compose de deux cylindres à vapeur, A, A, dont les axes sont à 90° et actionnent un arbre à manivelles.

Les deux tiroirs de distribution de vapeur, B, B, fixés sur le dos des cylindres, sont manœuvrés par deux excentriques de distribution. Les deux colliers des excentriques sont fous, sur un moyeu qui lui-même est fou, sur un coude diamétralement opposé à la manivelle sur laquelle sont attelées les manivelles motrices.

Un doigt pénètre dans ce moyeu et le