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Fig. 428. — Constructions sous-marines exécutées par des ouvriers revêtus du scaphandre.


rent en sens contraire ces cordes, et, passant successivement d’un nœud à l’autre, ils décrivirent des cercles concentriques, examinant et tâtant eux-mêmes le fond à chaque pas.

Après trois heures de ce manége, la caisse fut retrouvée (fig. 427) et rendue à son propriétaire.

Les recherches étaient dirigées par M. Barbotin, — un nom prédestiné ! — entrepreneur de travaux sous-marins à Marseille.

Mais c’est surtout en Angleterre que le scaphandre a été appliqué à ces sortes d’explorations, et l’on se figure difficilement les sommes énormes qu’on a ainsi retirées du fond de la mer.

En 1850, le bateau à vapeur Columbia, qui portait lord Elgin aux Indes, sombra dans le voisinage de la pointe de Galles. Des plongeurs furent envoyés sur le lieu du sinistre. Revêtus de l’appareil de Siebe, ils repêchèrent non-seulement l’argent, mais encore les papiers du noble lord.

En 1860, un autre bâtiment, le Malabar, portant la somme de 280 000 livres sterling (7 millions de francs), échoua sur les côtes d’Angleterre. Plusieurs mois après le naufrage, on se décida à faire descendre des plongeurs au fond de l’abîme, dans l’espérance de retrouver la somme. L’expédition réussit complétement.

En 1865, un steamer d’un mécanisme très-coûteux, se perdit près de l’île Lundy. Un ingénieur de Portsmouth, M. Mac-Duff, alla lui-même, revêtu du scaphandre, démonter toutes les pièces des machines, et parvint à les ramener à la surface.