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deux clapets. Cet instrument doit avoir un grand diamètre pour offrir des conditions suffisantes de solidité.

Pour ramener une cuiller arrêtée au fond du forage, on n’a besoin que d’un crochet simple ou double, attaché, soit à la sonde, soit à une corde.

Si une corde s’est rompue et que l’instrument qu’elle soutient n’ait pas pénétré profondément dans le trou de sonde, on retire facilement le tout, au moyen d’une espèce d’hameçon qui s’accroche dans une boucle du cordage et la retient d’autant plus fortement que la traction exercée est plus considérable (fig. 364).

Fig. 364. Hameçon pour retirer une corde. Fig. 365. Gueule de brochet.

Inutile d’insister sur le fonctionnement de la gueule de brochet (fig. 365) ; il est suffisamment expliqué par le dessin. Cet instrument sert pour le retrait des lames de trépan ou autres objets analogues. L’écartement des deux branches dentelées, à l’état de repos, est nécessairement moindre que l’épaisseur de la pièce à remonter : sans quoi le pinçage ne se ferait pas.

Dans la pince à vis, une vis se termine inférieurement par un cône, qui appuie en descendant sur une branche pour forcer l’extrémité de cette branche à se rapprocher de l’extrémité de l’autre branche. Il suffit donc de tourner la vis dans un certain sens pour pincer la tige ou l’outil à repêcher. Pendant la descente, un ressort tient écartées les deux branches de l’instrument.

La pince à vis est d’une exécution difficile, et, de plus, elle coûte cher à établir ; c’est pourquoi on lui substitue souvent la pince à encliquetage (fig. 366). Celle-ci se compose de deux tiges de fer faisant ressort et soudées en C à la tige droite, A. Une bague, D, les enserre, et, glissant de haut en bas, comme la virole d’un porte-crayon, les contraint à se rapprocher pour saisir l’objet cherché. Les dentelures qu’on remarque sur les deux branches ont pour but d’empêcher la bague de remonter, lorsque la pièce à retirer oppose une grande résistance.

Le taraud est réservé pour les grandes profondeurs, lorsque le diamètre du sondage, devenu trop petit, ne permet plus l’introduction des instruments précédents. On descend alors une mèche, surmontée d’un taraud, c’est-à-dire de la pièce d’acier qui est employée dans les ateliers mécaniques pour exécuter les pas de vis femelles. On perce un trou de mèche, dans le bout de la tige ou de l’outil cassé ; ensuite le taraud y pénètre, trace quelques filets, et ramène l’objet.

Dans leur chute au fond du sondage, les tiges et les outils, non-seulement se brisent en plusieurs morceaux, mais se déforment, d’une manière plus ou moins sensible, et les instruments raccrocheurs doivent être modifiés en conséquence. Mais comment connaître les nouvelles formés affectées par les