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la sphère, du cône et de rectangles ou triangles pleins ou évidés se croisant de diverses façons. Deux de ces derniers sont représentés ici (fig. 328 et 329).

Fig. 328 et 329. — Voyants.

Nous donnons aussi (fig. 330 et 331) les dessins de quelques corps morts.

Fig. 330 et 331. — Corps morts.

Celui que montre la figure 332, est remarquable par sa grande étendue et sa faible épaisseur. Il est de forme circulaire, et creux en dessous. On a placé de semblables corps morts pour soutenir les bouées dans le bassin de Saint-Nazaire, dont le fond est très-plat et où l’on voulait éviter toute saillie ; ils y adhèrent d’une façon étonnante. On évalue leur poids, à 5 350 kilogrammes.

Fig. 332. — Corps mort, plat de grande dimension.

Toutes les bouées qui viennent d’être décrites, sont en bois, plus ou moins cerclées de fer. On préfère aujourd’hui les bouées en tôle aux bouées en bois, bien qu’elles coûtent davantage à établir, parce qu’elles durent plus longtemps et qu’elles sont d’un entretien moins dispendieux. Il en existe de différents modèles sur notre littoral.

La forme la plus fréquente est celle de la bouée hémisphérique par le bas et conique dans la partie émergeante, laquelle est surmontée d’un voyant, comme le représente la figure 333.

Fig. 333. — Bouée en tôle.

Cette bouée est divisée intérieurement en deux parties, par une cloison étanche, qui l’empêche de couler, lors même qu’elle serait crevée accidentellement, ou qu’elle recevrait des infiltrations d’eau. Un tuyau vertical, fermé en haut par un tampon, permet d’extraire par aspiration, l’eau qui pénétrerait dans le compartiment inférieur. Deux trous d’homme, l’un à la base, l’autre au faîte, sont pratiqués à la surface de la bouée. Elle porte un lest dont le poids varie avec la profondeur d’eau et la force du courant, mais qui ne va jamais au delà de 750 kilogrammes.