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sées dans nos établissements de l’Inde, furent exécutés d’après son projet et ses dessins.

Fig. 310. — Phare de Pondichéry.

Un phare en fer, construit à Paris, par M. Rigolet, et tout à fait semblable à celui placé récemment sur l’écueil des Roches-Douvres, dû au même constructeur et dont nous avons donné plus haut le dessin (fig. 300), a été transporté, par pièces, à la Nouvelle-Calédonie, sur un îlot de sable, situé en pleine mer, au sud-ouest de Nouméa, à 13 milles de Port-de-France. Sa hauteur totale est de 55 mètres. Sa lumière porte à 22 milles, et son appareil est de premier ordre, à feu fixe blanc.

On ne pouvait songer à élever une construction en maçonnerie sur un îlot désert, dans une colonie dépourvue de ressources. L’installation de la tour métallique a même présenté d’assez grandes difficultés ; mais elles ont été très-habilement surmontées par M. Bertin, conducteur des ponts et chaussées, chargé de la direction du travail. Le nouveau feu, qui est appelé à rendre de grands services à la navigation, a été allumé pour la première fois le 13 novembre 1865.

Pour avoir l’image exacte du phare de la Nouvelle-Calédonie, il suffit de se reporter à la figure 300 (page 483) qui représente celui des Roches-Douvres.

La civilisation pénétrant peu à peu dans les régions océaniennes, nous aurions à signaler la création récente de phares sur les côtes du Japon, de la Cochinchine, etc. Mais ces phares, toujours construits en France ou en Angleterre, et expédiés d’Europe aux rivages de l’Asie, sont en tout semblables à ceux dont nous avons donné la description. Nous nous abstiendrons, en conséquence, d’entrer à ce propos dans des détails qui ne pourraient être que les redites de ce qui précède.

Nous nous bornerons à reproduire ici, (fig. 311), d’après une photographie qu’a bien voulu nous confier M. Léonce Reynaud, le phare de Saïgon, en Cochinchine, élevé en 1866. Ce phare est de premier ordre et à feu fixe. La balustrade qui enveloppe la lanterne, a pour but de défendre le vitrage contre les chocs des bandes d’oiseaux de mer.

Un phare de fer, construit sur les mêmes principes que celui de Walde, a été édifié, en 1863, à la Guyane française, sur le roc de l’Enfant perdu.

L’Enfant perdu est un écueil isolé, qui domine la mer de quelques mètres, et sur lequel les lames déferlent sans cesse. Le père et la mère de cet enfant se voient à l’horizon : ce sont les îles Rémire.

Le phare qui se dresse aujourd’hui sur le roc de l’Enfant perdu, signale le rivage de Cayenne. Le port de Cayenne n’est pas d’un accès facile ; beaucoup de navires doivent attendre l’heure de la haute mer pour y pénétrer, et une forte barre y ferme souvent le pas-