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imaginé d’adapter à ce verre une rallonge en tôle, composée de deux pièces rentrant l’une dans l’autre, et dont l’une était fixe, tandis que la seconde, située au-dessus, était susceptible de s’élever ou de s’abaisser à l’aide d’une crémaillère. Mais la partie mobile de la rallonge s’inclinait très-facilement et venait frotter contre la partie fixe. On a complété ce système en plaçant au-dessus du verre de la lampe un obturateur en tôle, qui glisse dans une gaine de même métal. Cet obturateur, assez semblable à une valve de poêle, active ou modère la combustion de l’huile selon l’inclinaison qu’on lui donne. Les produits de la combustion de l’huile s’échappent par la partie supérieure de cette gaîne, puis se répandent dans l’atmosphère par les ouvertures de la cheminée de la coupole.

Quelquefois la gaîne est fermée par en haut, et les produits de la combustion sont conduits par trois petits tuyaux en tôle dans la cheminée de la coupole. De cette façon, la fumée ne peut se répandre dans la lanterne.

Fig. 286. — Bec de lampe dans les phares de premier ordre.
Fig. 287. — Coupe du porte-mèche à cinq mèches concentriques d’une lampe de phare de premier ordre.

Les lampes qui servent à l’éclairage des phares de premier ordre, sont des lampes mécaniques, dites du système Wagner. Ce sont des lampes Carcel réalisées sur une grande échelle, et dans lesquelles le ressort d’horlogerie est remplacé par un poids. Attaché à une longue corde qui s’enroule et se déroule autour d’un treuil, ce poids met en action quatre petites pompes de cuir, qui, selon le système Carcel, aspirent et refoulent constamment l’huile du réservoir, dans un tuyau. Arrivé à une certaine hauteur, ce tuyau se bifurque pour se rendre à la mèche.

La bifurcation du tuyau de l’huile est indiquée dans la figure 286 par les lettres AB, A′B′, le premier étant vu en coupe.

Un volant à ailes métalliques régularise le mouvement fourni par la chute du poids. On peut, d’ailleurs, modérer l’arrivée de l’huile dans le bec en tournant une vis placée sur le corps des pompes, et qui, en s’avançant dans cet espace, réduit l’ouverture qui donne accès à l’huile, et par conséquent, diminue son afflux au bec.

Les rouages d’horlogerie qui actionnent cette pompe et tout l’appareil constituant la lampe, sont enfermés dans une boîte en cuivre, de sorte que la lampe, à l’extérieur, ressem-