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6o Deux feux fixes.

Les trois feux colorés sont ceux-ci :

Fig. 282. Forme d’un feu fixe dans un phare de premier ordre.

1o Feu fixe blanc, varié par des éclats rouges ;

2o Feu à éclipses, avec éclats alternativement rouges et blancs ;

Fig. 283. — Forme d’un feu à éclipses de demi-minute en demi-minute.

3o Feu à éclipses, avec deux éclats blancs succédant à un éclat rouge.

Ces neuf caractères servent également à différencier les phares de deuxième et de troisième ordre, auxquels on en a adjoint quelques autres, tels que le feu fixe rouge, le feu rouge à éclipses, le feu alternativement blanc et rouge avec ou sans éclipses, le feu alternativement blanc et rouge, blanc et vert.

Les phares de quatrième ordre ne se distinguent ordinairement que par leur position ou leur couleur. Ils sont presque tous fixes, par cette raison que le navigateur, très-rapproché de la terre au moment où il les aperçoit, ne saurait sans danger cesser de les voir, même pendant la courte durée des éclipses.

Il n’est pas nécessaire de fournir des explications sur la façon dont on obtient les trois premiers caractères de feux blancs. Nous avons vu qu’aux phares à feu fixe et aux phares à éclipses correspond un système particulier de lentilles, d’où résultent naturellement ces apparences. Quant à la rapidité plus ou moins grande avec laquelle se succèdent les éclipses, elle dépend de la vitesse de rotation qu’on imprime au tambour dioptrique.

Le feu scintillant est celui dans lequel les éclats, ou ce qui revient au même, les éclipses, se succèdent avec une extrême rapidité : il se produit alors une espèce de scintillation très-propre à caractériser un phare placé sur un point important. La Commission des phares a fait construire, il y a quelques années, un appareil de ce genre qui donne des éclipses espacées d’une seconde et demie seulement.

Une disposition inverse de celle-ci, est appliquée aux phares des trois premières classes, principalement à ceux de second et de troisième ordre. Dans ce cas, les éclipses se succèdent à intervalles relativement éloignés, par exemple de trois en trois ou de quatre en quatre minutes seulement (fig. 284). Des feux de cette espèce se distinguent fort nettement des feux à éclipses ordinaires.

Le feu fixe varié par des éclats, s’obtient