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Fig. 265. — Essai de restauration du phare d’Alexandrie.


les monuments funéraires de quelque importance.

C’est en détournant ce mot de sa première acception, que, dans la langue, encore mal formée de nos premiers écrivains français, on trouve le mot phare pris dans le sens de simple feu.

Grégoire de Tours dit quelque part, qu’un phare de feu vint fondre sur le roi Clovis. Le même historien emploie ailleurs le mot phare comme synonyme d’incendie : « Ils mirent, dit-il, le feu à l’église de Saint-Hilaire, et firent un grand phare. »

Plus tard, on désigna par le même mot les lustres d’église.

Mais arrivons à la description du phare d’Alexandrie.

L’île de Pharos n’était éloignée de la terre d’Égypte que de sept stades (un quart de lieue). Du temps de Strabon, cette île était rattachée au rivage d’Alexandrie par une jetée et un pont. Elle se terminait, du côté de la mer, par un promontoire que battaient incessamment les flots. C’est sur cette pointe de l’île que fut édifiée la tour qui devait signaler aux navigateurs la terre des Pharaons.