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Fig. 256. — Ventilation des écoles.


veau arrive du plafond par un conduit N creusé à l’intérieur de la corniche, et il descend dans la pièce, comme l’indiquent les flèches placées près du plafond. Au-dessous du pupitre de chaque élève, est un orifice d’évacuation de l’air. Entraîné par l’appel du poêle, l’air passe, de chaque orifice d’évacuation, dans un conduit, et va rejoindre le tuyau de la cheminée d’appel, C, qui est échauffé par le passage du tuyau B du calorifère.

Le canal sert à loger en partie l’air des tuyaux du calorifère et à déverser à l’intérieur de la salle par le petit canal M, qui court le long du plafond, une partie de cet air chaud. Ce système de ventilation est-il irréprochable ? Non. En premier lieu, la ventilation se fait par appel et non par insufflation, ce qui constitue un défaut. Les avantages de la ventilation par refoulement d’air, qui assurent un excès de pression dans les lieux ainsi ventilés, sont si mal compris, que nous n’avons trouvé l’application de ce principe dans aucun des projets de ventilation des écoles que nous avons parcourus.

À notre sens, le meilleur moyen à adopter pour la ventilation des salles d’écoles, serait celui que nous avons proposé et représenté plus haut, page 377 (fig. 252), et qui peut s’appliquer à toutes les salles de réunion indistinctement.

Ventilation des théâtres. — L’assainissement des théâtres fut étudié sérieusement, pour la première fois, par d’Arcet. Les principes que posa ce savant hygiéniste étaient excellents pour l’époque à laquelle ils se rapportent et le genre d’éclairage qui était alors en vigueur. Les dispositions que recommandait d’Arcet, et qu’il développa dans un important mémoire publié dans les Annales d’hygiène publique furent mises à exécution dans plusieurs théâtres de la capitale et des