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On a construit, au commencement de notre siècle, sous le nom de lampe de cabinet, une lampe à réservoir latéral et à niveau constant qui est encore en usage et qui est fondée sur les mêmes principes. La figure 17 représente cette lampe.

Fig. 17. — Lampe de cabinet à niveau constant.

Le mécanisme de l’arrivée de l’huile est toujours le même que dans la lampe de Proust. La figure 18, qui donne une coupe extérieure du réservoir et du bec, fera comprendre ce mécanisme, en rappelant les faits physiques exposés plus haut.

Fig. 18. — Coupe de la lampe à niveau constant.

Dans le vase extérieur, A, se trouve contenu un second vase, B, plein d’huile, renversé et pourvu d’une soupape à tige, a. Ce vase communique par le conduit e avec le bec C. L’huile ne peut s’écouler du vase B, puisque ce vase est plein, et qu’il n’existe pas d’air pour chasser ce liquide par sa pression. Mais, à mesure que l’huile se consume dans le bec, elle diminue dans le vase B. Quand le niveau s’est abaissé suffisamment pour découvrir l’ouverture de la soupape a, l’air s’introduit à travers l’huile, et vient presser le liquide par sa partie supérieure, de manière à faire couler une certaine quantité de liquide. Afin que l’air puisse entrer librement dans le réservoir B, on a percé dans ce réservoir une petite ouverture, o. Un godet, D, reçoit la petite quantité d’huile qui descend du bec sans être brûlée.

Pour remplir d’huile cette lampe, il faut retirer du vase A le vase B, et le retourner, en plaçant la tubulure et la tige a en haut. Quand on a rempli d’huile ce vase B, on le renverse de nouveau pour le replacer comme il l’était d’abord, c’est-à-dire l’introduire dans le vase A, la tubulure et la soupape en bas.

Ce genre de lampe a l’avantage d’entretenir constamment l’huile à la même hauteur dans le bec, et de donner une lumière d’une