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Fig. 309. — Calorifère à eau chaude à basse pression.

La figure 209 montre la disposition générale d’un calorifère à eau chaude et à air libre. Par un premier tube vertical EE, l’eau de la chaudière monte au poêle le plus élevé D, qui fait office de vase d’expansion, et qui est ouvert de manière à communiquer avec l’atmosphère. De là, l’eau redescend aux poêles inférieurs, B, B′, par un nombre de tubes, C′, C égal, au moins, à celui des étages. Les tubes de retour A′, A, se réunissent en un seul tuyau au point le plus bas de la chaudière, et l’eau, revenant au générateur, termine de cette manière sa circulation pour la recommencer ensuite, tant que la chaudière est chauffée par le foyer.

Il est important qu’un circuit spécial soit assuré à chaque étage, ou à chaque appartement, pour qu’on ne soit pas obligé de chauffer du même coup toute la maison. Du reste, les soupapes et les robinets que nous avons décrits en parlant du chauffage à la vapeur, s’adaptent très-bien aux tuyaux des appareils à eau chaude et à air libre.

Quels que soient le nombre et le volume des tubes par lesquels l’eau descend du réservoir supérieur, le courant passe également dans tous, exerçant la même pression sur chacun d’eux, c’est-à-dire marchant avec plus de vitesse dans les tubes longs, qui offrent peu de résistance, que dans les tubes étroits.

Il est peu important que les diamètres de ces tubes soient égaux ou inégaux, parce que l’eau possède toujours à peu près la même température dans tous les poêles, et que la grandeur de la surface rayonnante de ces poêles est surtout ce qui fait la plus ou moins grande chaleur dans les appartements.

Il n’est même pas nécessaire que le tube ascendant qui part de la chaudière, ait une section égale à la somme des sections des autres tubes ; s’il est plus étroit, le courant y prend une marche plus rapide que dans le reste du circuit, et la compensation est ainsi établie.

Les poêles d’eau chaude qui répandent la chaleur dans chaque appartement, avec ces calorifères, peuvent revêtir les formes les plus élégantes. On peut en faire des consoles, des piédestaux, etc. Avec quelques dispositions supplémentaires, on fournirait sans grands frais aux locataires, l’eau chaude pour la toilette ou pour le bain.

Dans les ateliers, où la décoration est la question la moins importante, et où souvent la place doit être ménagée, les poêles peuvent être remplacés par une certaine longueur de tuyaux à grand diamètre, rayonnant directement la chaleur. On les suspend au plafond ou contre les murailles.

Nous n’insisterons pas sur les diverses formes qu’on peut donner à la chaudière. Toutes les formes sont bonnes, pourvu qu’elles présentent des garanties suffisantes de durée, et qu’elles ne contiennent pas un volume d’eau extraordinaire. Seulement, le point de départ du tube vertical par lequel