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Ce calorifère n’a qu’un défaut, c’est de tenir beaucoup de place.

Le calorifère le plus employé aujourd’hui à Paris, est celui qui a été imaginé par M. René Duvoir. Il doit cette préférence à une considération d’un ordre tout pratique : nous voulons parler de la facilité du ramonage.

Dans le calorifère que nous venons de décrire (fig. 192), la suie se répand dans tout l’espace compris à l’intérieur de l’enveloppe, excepté dans les tuyaux. On comprend combien il est difficile de nettoyer des surfaces si considérables et si diverses, formant des angles nombreux et des recoins auxquels il est difficile d’atteindre. Dans le calorifère de M. René Duvoir, la suie ne se dépose qu’à l’intérieur, régulièrement cylindrique, des tuyaux. Si l’on a eu soin de laisser un tampon à chaque extrémité rectiligne du circuit, il est facile de pratiquer le ramonage par les procédés ordinaires.

Un modèle perfectionné de ce genre de calorifère est représenté en coupe verticale dans la figure 193. Le foyer B, construit en briques réfractaires, est surmonté d’une enveloppe cylindrique en fonte, C, formant cloche à la partie supérieure. Du sommet de la cloche partent deux tuyaux horizontaux, qui bientôt se recourbent en FF. Là commencent deux circuits qui se croisent et qui sont formés de tuyaux H, H disposés horizontalement dans le fourneau, mais reliés alternativement en avant et en arrière par de petits conduits verticaux. La fumée descend dans les deux circuits, et, réunie vers le bas, s’échappe dans la cheminée, par le conduit de fumée N.

L’air extérieur arrive par les ouvertures souterraines E, E. Il chemine dans la chambre à air entre la maçonnerie et les conduits de la fumée, dans le sens indiqué par les flèches, et en sortant de la chambre à air, il est dirigé, par deux larges conduits, D, D, dans les appartements.

Ce calorifère, qui a reçu dans le commerce diverses modifications de peu d’importance, et dans lesquelles il serait inutile d’entrer, est en usage aujourd’hui dans les maisons et hôtels de la capitale, ainsi que dans les édifices publics.

Fig. 194. — Calorifère Staib (coupe transversale).

Un calorifère de cave excellent est celui que l’on doit à M. F. Staib, de Genève.

L’inconvénient des calorifères de cave que l’on construit à Paris, c’est que la cloche de fonte rougit et brûle l’air, c’est-à-dire carbonise les miasmes organiques répandus dans l’air, ce qui donne une odeur désagréable et, ce qui est plus grave, expose à la formation de l’oxyde de carbone. Le calorifère de M. Staib, construit aujourd’hui par