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la coupe de cet appareil, que l’on peut voir à la porte d’entrée de l’église Saint-Augustin, à Paris.

La paroi cylindrique est hérissée d’une trentaine d’ailettes verticales venues de fonte. La partie inférieure de ces ailettes, plonge dans une sorte de bassin annulaire AB où l’on maintient de l’eau. La surface cylindrique du poêle est à peu près supprimée, mais la somme des ailettes fournit une surface de chauffe au moins quadruple, ce qui est fort utile pour le rayonnement.

Les constructeurs décorent du nom pompeux de calorifères des poêles munis de simples bouches de chaleur, et semblables à plusieurs de ceux qui précèdent. Mais on ne doit désigner sous le nom de calorifères que les appareils destinés à chauffer des pièces autres que le local dans lequel ils sont renfermés. C’est donc à tort que de simples poêles sont baptisés de ce nom.

La nécessité d’alimenter constamment les poêles de combustible nouveau, est un inconvénient auquel on a voulu remédier. On a récemment appliqué aux poêles la méthode de l’alimentation continue du combustible, en imitant les dispositions qui sont en usage dans certains foyers d’usines.

La figure 186 fait voir la coupe du poêle à alimentation continue, de M. Thomas Walker.

Fig. 186. — Poêle à alimentation continue.

Un long cône central, fermé, à sa partie supérieure, par un couvercle TT, dont les bords saillants plongent dans un lit de sable fin, S, S, est rempli de coke, qui, par son poids, descend sur la grille, au fur et à mesure de la combustion. L’air extérieur arrive par l’ouverture A, traverse la grille C, où il brûle le charbon ; puis il passe sur les côtés du cône, circule entre celui-ci et l’enveloppe extérieure, MM, et après s’être élevé jusqu’au sommet VV, redescend par le tube P, dans le conduit, O, de la cheminée.

En retirant la plaque E, on découvre une toile métallique fine, qui permet de jouir de la vue du feu. Le registre A règle l’arrivée de l’air, et par conséquent aussi, l’activité de la combustion. Les ouvertures R et V, V, favorisent le nettoyage.

Pour allumer le feu, on place sur la grille quelques menus combustibles et du charbon à la manière ordinaire, et quand tout est bien embrasé, on verse le coke dans le cône