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Fig. 169. — Cheminée Ch. Joly vue de face et en coupe.


en quinconce, communique d’une part avec une caisse inférieure, P, dans laquelle arrive sans cesse l’air extérieur, et d’autre part avec une boîte supérieure, N, aboutissant à une bouche de chaleur, S, c’est-à-dire à une ouverture par laquelle l’air chauffé se dégage dans l’appartement. Une plaque de fonte mobile sépare le foyer des tuyaux L. On retire cette plaque pour nettoyer les tuyaux. La plaque posée en avant des tubes, force les gaz de la combustion à se recourber par-dessus cette plaque, puis à circuler autour des tubes L, jusqu’à ce qu’ils s’écoulent dans le conduit de la cheminée, par l’ouverture T, située à la partie postérieure et inférieure de tout l’appareil. L’air froid pris à l’extérieur s’échauffe en parcourant les tubes L et se dégage par la bouche, S, pratiquée au sommet de la caisse à air chaud, N. Un tablier mobile aide à allumer le feu.

Dans un ouvrage remarquable par l’originalité des vues, publié en 1869, par un homme qui a beaucoup vu et beaucoup réfléchi par lui-même, sur les questions de chauffage, dans le Traité du chauffage, de la ventilation et de la distribution des eaux, par M. V.-Ch. Joly[1], nous trouvons la description d’un agencement tout particulier du sous-manteau des cheminées, qui permet de réaliser les avantages de la cheminée à tubes prismatiques de Fondet, tout en donnant une prise d’air plus large et échauffant davantage l’air dans le foyer.

Ce qui distingue la cheminée ventilatrice de M. Ch. Joly de celles qui l’ont précédée, c’est que dans ce système on fait passer la flamme et la fumée à l’intérieur des tuyaux, tandis

  1. Traité pratique du chauffage, de la ventilation et de la distribution des eaux dans les habitations particulières. Paris, 1869, 1 vol. in-8.