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Fig. 153. — Cheminée de l’époque de la Renaissance, existant au Musée de Cluny.


« Dans ce chapitre, il fait connaître, longtemps avant les travaux de Leslie et de Rumford les modes de propagation de la chaleur. Il est, je crois, le premier qui ait indiqué que « le feu peut échauffer une chambre et ceux qui y sont :

1o Par ses rayons directs ;

2o Par ses rayons réfléchis ;

3o Par une espèce de transpiration, en transmettant sa chaleur au travers de quelque corps solide dont il est environné. C’est ainsi qu’échauffe le feu d’un poêle. »

« Dans les cheminées ordinaires, ajoute-t-il, le feu n’échauffe point par transpiration, n’envoie que très-peu de rayons directs et en renvoie encore moins de réfléchis. »

« Il en est au contraire tout autrement dans les cheminées dont il indique la construction et pour lesquelles il conseille : 1o de donner au foyer une forme parabolique, ou plus simplement d’arrondir les coins intérieurs, afin d’augmenter la chaleur réfléchie ; 2o de disposer le derrière de la cheminée de telle sorte que de l’air venant de l’extérieur puisse y circuler, s’y échauffer et se rendre ensuite dans l’appartement. Il engage en outre à faire, ainsi que l’a recommandé plus tard Darcet, la prise d’air très-grande, d’un pied carré (environ 10 décimètres carrés) « car, dit-il, il faut forcément qu’il entre autant d’air qu’il en sort. » Et à ce sujet il indique très-exactement le parcours qui doit être suivi : « L’air le plus chaud monte toujours au-dessus de celui qui l’est moins : ainsi l’air de dehors qui entre dans la chambre, après avoir passé par les cavités de la che-