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Les becs que l’on pose sur les appareils d’appartements sont, comme nous l’avons déjà dit, des becs d’Argand. Nous avons déjà indiqué (p. 156-160) les différentes formes de ces becs, nous en donnerons ici une coupe (fig. 96.)

Fig. 96. — Bec d’appartement à double courant d’air.

L’extrémité d’un petit cylindre bifurqué, F, F, amène le gaz dans un double cylindre creux, H, H, surmonté d’une couronne métallique, G, G, percée de 15 à 20 trous de 1/3 de millimètre de longueur. Les becs munis de moins de 20 jets ne donnent pas une lumière proportionnelle à la dépense de gaz. L’air destiné à brûler le gaz passe à la fois à l’extérieur et à l’intérieur de la couronne métallique, comme dans le bec d’Argand des lampes à huile. Chaque bec porte une galerie, sur laquelle on pose une cheminée en verre, de 6 centimètres de diamètre sur 18 de hauteur, pour activer le tirage et défendre la flamme des courants d’air.

Cette cheminée est quelquefois recouverte d’une cloche de porcelaine, nommée fumivore, qui arrête la fumée de la flamme quand il s’en produit, ce qui est assez rare d’ailleurs, et témoignerait d’un défaut dans la nature du gaz ou dans les appareils d’éclairage. La figure 97 représente un fumivore adapté à l’appareil d’éclairage connu sous le nom de lyre.

Fig. 97. — Bec en forme de lyre avec son fumivore.
Fig. 98. — Bec Maccaud à toile métallique.

M. Maccaud a perfectionné d’une manière ingénieuse la construction des becs ; il les entoure d’une toile métallique très-fine,